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Environnement, Info Citoyen

Intéressant miroir, que nous dit le composteur de nos vies ?

Mar 17, 2019

Le formateur nous a montré des vers de terre en train de copuler et leurs spermatozoïdes sur sa paume, que tout le monde photographiait, c’était étrange. Autour, tout paraissait normal, L. aidait Mélanie, sa maman, à épandre du compost au pied des arbustes d’une allée.

Orga Neo en partenariat avec École du compost

Où étais-je ? Fausses-Reposes, ce toponyme fait froid dans le dos. Qui a lu La cicatrice du diable de Laurent Scalese sait pourquoi. En mode aventure, franchir les 30 mètres de dénivelé, la voix de Google Maps (_ Prendre à gauche sentier Belloc) dans l’oreille. Eviter d’arriver en retard. Le matin, nous* avions reçu une formation théorique au compostage à l’Hôtel de ville de Versailles, qui allait se poursuivre par une session de terrain.

Au sortir de la gare de La Celle Saint-Cloud, la forêt de Fausses Reposes est néanmoins un raccourci pour rejoindre le groupe.

Résidence Circourt. Les bacs (broyats de branchage, apports de restes de fruits et légumes, maturation) sont si bien placés que le label compost drive – s’il existait – pourrait lui être attribué. Mélanie s’excuse, un message WhatsAp lui signale qu’il y a un intrus dans le bac d’apports, une tête d’ananas qui aura du mal à se décomposer. Elle nous confie aux bons soins de sa voisine qui porte un tablier siglé « Maître composteur ».

Petite revue des fous furieux qui l’entourent

Carole est allée chercher des vers de terre dans la forêt car elle a vu que le composteur allait déborder. Sébastien reçoit un panier AMAP chaque semaine et utilise un bac à pâtons pour le lombricompostage depuis qu’il a testé cette installation dans la pizzeria où il travaillait. Jean-Marc dirige un labo. Tous les mardis midi, il bichonne les jardins partagés du domaine de l’Inra.

Jusqu’où le mal s’étend ?

Même les CRS – normalement occupés au maintien de l’ordre – retournent la question des déchets de leur cuisine (100 repas/jour, 7/7, soit 8 tonnes de bio-déchets produites) dans leur tête. Leur site à Bièvres s’étend sur 32 hectares. Compost individuel, de résidence, d’établissement, chacun travaille sa méthode. Le poste de circulation de la gare des Chantiers s’y mettrait aussi.

  A quoi reconnait-on un composteur ? Quand il tient un carton, compulsivement, comme il le ferait d’un ticket de métro, il le fractionne en petits morceaux. C’est un toc.

Vient le temps où tout ce que les hommes ne considéraient pas, regardaient comme bon pour la benne, ils se damneraient pour le récupérer. Les sols en sont de plus en plus gourmands.

Ré-habiter nos résidences, comme on anime des jardins d’entreprises

Il y a peu de temps encore, nous regardions depuis nos fenêtres les paysagistes entretenir des espaces qui étaient de moins en moins les nôtres et chaque samedi, nous tondions notre pelouse à ras. Oubliez. Depuis, jardins partagés et compost ont fait leur chemin. Les sessions sont pleines. L’ADN de nos résidences, de nos établissements, se modifie, le miroir a raison.

Christophe Baillat

* article inspiré par une formation de référent de site organisée par Orga Neo à laquelle les Jovaciens étaient bien représentés : 3 personnes de l’Inra, 2 élèves ingénieurs qui travaillent pendant 2 ans à un projet de quartier, 2 représentants de résidence. La commune de Jouy-en-Josas a un défi à relever : déchets moins 10 %.

 

Info Citoyen

Sacrilèges dans un sanctuaire !

Déc 21, 2017

Que les âmes pieuses se rassurent, il ne s’agit que de la Zone de Protection Naturelle, Agricole et Forestière.

Cette ZPNAF est « sanctuarisée », comme le répètent à l’envi les aménageurs du plateau de Saclay : l’agriculture est sauvegardée, nous ne toucherons pas un seul mètre carré protégé !

L’enquête publique parcellaire concernant l’emprise du métro Ligne 18 vient de s’achever. Il en ressort, fait curieux, que la ZPNAF est bien mal protégée.

Rappelons pour mémoire que l’article 35 de la loi 2010-597 relative au Grand Paris avait créé cette ZPNAF en la déclarant « non urbanisable », et ses dispositions ont été reprises par le Code de l’Urbanisme. Avec notamment :

  • « L’interdiction d’urbaniser dans la zone de protection vaut servitude d’utilité publique»,
  • « La révision du périmètre de la zone est prononcée en Conseil d’Etat ».

Cette zone a été délimitée par le décret 2013-198. Or l’enquête révèle que certaines parcelles énumérées par ce décret ont disparu mystérieusement dans une restructuration cadastrale, et que l’emprise demandée par la SGP (Société du Grand Paris) excède en plusieurs endroits la surface non protégée disponible.

Conseil Départemental, Communauté d’Agglomération, Etablissements Publics, tous s’accordent sur la légitimité d’urbaniser tout autour de la ZPNAF puisque les champs qui y sont encore cultivés ne sont pas, bien sûr, des terres agricoles. Non, ce sont des ZAD et des ZAC, on peut y faire à loisir ce que le « Grand Paris » réclame au nom du bien public :  un cluster scientifique et technologique, les commerces et résidences d’un « campus urbain », un hôpital régional, un lycée international, une Exposition Universelle, un métro. Au choix, ou tout ensemble si on arrive à tout caser ou à tout financer, mais ce ne sera évidemment pas une ville nouvelle, tout au plus l’extension de quartiers des communes environnantes …

Et bien cette urbanisation périphérique semble avoir une fâcheuse tendance à déborder dans le « sanctuaire », et sans la vigilance des citoyens et des associations cela passerait tranquillement, ni vu ni connu. Déjà en 2016, l’association Terre et Cité avait dû attaquer un arrêté du Préfet des Yvelines, qui benoîtement autorisait en ZPNAF un bassin de rétention à Châteaufort au bénéfice du Golf National. Aujourd’hui, c’est ce même Golf National que l’enquête parcellaire ligne 18 prévoit d’amputer à Magny-les-Hameaux !

Mais que fait la police ? Il n’y en a pas. Le responsable légal de la ZPNAF est l’EPAPS (Etablissement Public d’Aménagement Paris-Saclay) et son Programme d’Action et sa Charte restent des vœux pieux en absence de dispositif de contrôle.

Au royaume des crédules, les Tartuffe sont rois.

 

Environnement, Info Citoyen

Saclay et l’atome – la parole aux citoyens

Nov 24, 2017

Dans le cadre de la loi sur la « transition énergétique pour la croissance verte », est organisée une

Le CEA comporte 10 centres de recherche. Celui de Saclay emploie plus de 6000 personnes dans des unités de recherche et d’innovations de premier plan au niveau européen.

Parmi les quelque 125 Installations Nucléaires  de Base en France, l’INB 29 est CIS Bio International, leader européen de production de radionucléides pour la médecine, en particulier pour la détection des cancers.

Est il risqué de vivre à proximité des 8 INB du centre de Saclay ? Quelles sont les mesures de protection mises en place ? Quelle sont les évolutions en cours ? Ces questions seront abordées lors de cette réunion publique organisée par le Conseil Départemental et par l’IFFO-RME (Institut Français des Formateurs – Risques Majeurs et protection de l’Environnement).

Réunion présidée par Madame Brigitte Vermillet, vice-présidente du Conseil Départemental et présidente de la CLI de Saclay.

Elle sera animée par Madame Evelyne Allain, directrice de  l’IFFO-RME, avec des interventions de représentants du CEA de Saclay, de CIS Bio International, de l’ASN (Autorité de Sûreté Nucléaire, Division d’Orléans), de l’IRSN (Institut pour la Radioprotection et la Sûreté Nucléaire) et de la Préfecture de l’Essonne.

Tout ce que nous aurions voulu savoir sur le CEA de Saclay ?  Ce sera l’occasion de poser des questions et peut-être serons nous éclairés en particulier sur la zone de danger et sur la zone « non-aedificandi  » qui font obstacle à un établissement recevant du public : la gare du métro ligne 18.

Les nombreux auditeurs que nous ne manquerons pas d’être pourront échanger leurs impressions lors du cocktail convivial de clôture, vers 19h50 !

L’organisation sera facilitée si vous  informez de votre participation

Association

Participez au nouveau forum en ligne de l’Association Bourg de Saclay

Nov 22, 2017

Vous êtes concernés par votre cadre de vie ? Vous voulez :

  • Être informés des projets,
  • Donner votre avis,
  • Partager vos idées,

Sans forcément participer à des réunions ?

L’Association Saclay Bourg vous attend !

 

Grâce à son forum de discussion en ligne organisé par thématiques, vous pourrez contribuer directement aux débats.

 

www.assosaclaybourg.free.fr

 

Les principaux sujets : urbanisme & environnement, transports, sécurité, circulation, évènements, commerces…

Quelques soient vos attentes, aidez-nous à créer et à faire vivre cette association en nous rejoignant. Nous avons souhaité développer un mode de fonctionnement ouvert à tous et permettant à chacun de s’exprimer.

Soyons très nombreux à l’Association Saclay Bourg et nous deviendrons un acteur crédible.

Prise d’information, simple vote, expression sur le forum ou bien, pour les sujets qui vous tiennent plus particulièrement à cœur, participation à des séances ponctuelles de travail.

 

Les premiers sujets de dsicussion envisagés par l’association :

  • La sécurité et la circulation dans le Bourg,
  • La maison des associations,
  • Les projets de constructions,
  • L’installation de caméras de surveillance,
  • La future ligne de métro
  • En espérant vous avoir convaincu de l’intérêt de devenir membre de l’association.

Contact : [email protected]

Info Citoyen

Et pour quelle mobilité ?

Nov 21, 2017

Tout d’abord, merci à Christophe Baillat de faire vivre monSaclay.fr, qui s’était bien étiolé depuis que Stan nous veille à distance.

La  mobilité, terme à la mode, n’est pas une fin en soi. Encore faut-il savoir pourquoi on bouge, et vers quoi on va. Christophe a bien rendu la perplexité qui pouvait saisir tout un chacun lors du colloque de CentraleSupélec. A mon tour, je livre ici des élucubrations pas si fantaisistes qu’elles peuvent en avoir l’air.

Samedi dernier, il y avait deux équipes, des arbitres, et des spectateurs. Tous mobiles car la rencontre commençait tôt et finissait tard, et au gré des arrivées et des départs, c’est 350 personnes qui se sont senties concernées sur ce terrain complexe et controversé.

Une tribune spectateurs

L’engagement pour l’équipe du « mieux être » fut donné par Jacques de Givry, qui après rapide auscultation du terrain, passa à Jacqueline Lorthiois, dont la descente fut révélatrice de son talent. Bien documentées (INSEE 2013), ses « zones intenses » (espaces de réunion géographique d’un bassin d’emploi et d’un bassin de main d’œuvre) font le bonheur des habitants et des employeurs. Ce sont des idéaux à atteindre, et à préserver quand ils existent (comme pour Trappes, Saint Quentin en Yvelines ou Versailles). Nulle part, de Versailles à Orly, le tracé de la ligne 18 ne dessert les axes principaux de déplacement domicile-travail : il leur est perpendiculaire. Relier ces bassins par un tel axe de transit, c’est couvrir seulement 3% des besoins actuels. Une misère pour le présent, coûteuse, et déstabilisante pour le futur. En permettant des déplacements plus distants, au seuil de la durée tolérable, ce transit sert à concentrer les entreprises et à excentrer la population active.

Après cette longue et brillante chevauchée du « mieux être », c’est la contre-attaque de l’équipe de l’« avoir plus » : Laurent Probst « Ile de France Mobilités » vient de rentrer sur le terrain et pousse la ligne 18 sur un plateau de Saclay effectivement déstabilisé : des activités qu’on y concentre, des chercheurs et des étudiants qui n’y logent pas.

Passe en retrait au défenseur Jean-Noël Barrot : les lignes de transit aèrent l’Ile de France multipolaire et libèrent les étoiles de la couronne. Pressentons nous, à l’heure des COP21 à 23, un transport « structurant » qui promet l’arrivée de plus d’entreprises, la construction de plus de logements, bref le grand credo développement et urbanisation de la région ?

Mais Barrot sort, Jean-Pierre Orfeuil tacle et reprend la balle : le Grand Paris, c’est un projet de développement à l’ancienne, à l’évaluation socio-économique bâclée, sans concertation démocratique.

Passe à Jean-Noël Chapulut : c’est le réseau existant, puissant mais trop fragile, qui assure les dessertes indispensables.

Du banc, Frédéric Denhez, exhorte les « mieux vivre » : arrêtons d’aligner des solutions, le problème c’est l’étalement urbain, attaquons ses causes, contrôlons le foncier et l’immobilier !

Antoine Dupin intercepte pour les « avoir plus », mais met en touche : les recours contre l’utilité publique de la ligne 18 sont un carton jaune, mais pas rouge, les études et travaux continuent.

Marc Pélissier joue cette touche pendant que le RER B est souffrant, il faut le soigner et vite.

S’ensuit un récital technique entre Harm Smit et Paul Ortais sur les alternatives possibles. Gilles Dansart temporise en reprenant le thème de transport structurant et perd la balle pour Probst qui  laisse tout espérer : l’accès à l’emploi pour la main d’œuvre, des modernisations RER, des bus, des téléphériques, et le réseau Grand Paris. Aura t’il les moyens de mener à terme son action ?

Mais Probst, aux dribbles plutôt déroutants, cafouille devant la cage. Les solutions alternatives ne suffiraient pas sans le métro ? But pour la ligne 18 ?

Cédric Villani, député

Sur quelles bases démographiques, réclame le public ! On entendra que c’est sur les prévisions des maires bâtisseurs …

 

Et que dira Cédric Villani, l’arbitre ?

Oui à la ligne 18. Un métro aérien sur viaduc de Palaiseau à Saclay et souterrain après .

Incursion sur le terrain d’un supporter : Jean-François Vigier, maire de Bures-sur-Yvette, harangue le public pour tenter de le rallier sa cause : Ligne 18 ! ligne 18 ! Ligne18 …. Huées.

 

Une chose semble sûre, la décision risque bien de frustrer encore une fois les tenants du « mieux être », car l’« avoir plus » est supporté par la majorité des notables. Rien n’a changé sous le soleil, sauf peut-être la position des députés « En Marche » …arrière.

 

 

 

Info Citoyen

Assises de la mobilité : Foire aux questions, solutions alternatives.

Nov 19, 2017

Gif-Supélec- 18 nov. 2017

Si, au fond, lors de ces Assises qui auront duré plus de cinq heures – problèmes techniques et retard des intervenants (les députés Amélie de Monchalin et Cédric Villani étaient à Lyon pour l’élection de Christophe Castaner à la tête du mouvement politique La République en Marche), on avait parlé que de problèmes de couple ? Du couple emploi & main d’œuvre et du rôle que les transports peuvent jouer entre eux.

Approche par les territoires avec la ligne 18 en ligne de mire

Au cours de sa longue carrière, Jacqueline Lorthiois (urbaniste et socio-économiste) a rencontré des zones centripètes (où la population active converge), exemple : d’Antony, des Ulis, de Palaiseau, de Chilly…on converge vers Massy. A l’inverse, d’autres qui sont centrifuges (aire de diffusion d’actifs) et, enfin, des zones « miraculeuses ». « Autonomes », à la fois bassin de vie et zone d’emploi, bassin d’emploi et réservoir de main d’œuvre. Et de citer Trappes et St-Quentin-en-Yvelines. 60% des habitants travaillent sur place. Préservons les miracles. En termes de transport, dit-elle, les petits flux (tels Lonjumeau-Massy, Savigny/Orge-Massy) ne nécessitent pas d’infrastructure lourde, type future ligne 18 du Grand Paris. Concernant le plateau de Saclay, Jacqueline Lorthiois y voit une gamme étroite d’emplois spécialisés (200/12 000) pour des masses de travailleurs qui viendront tous les jours de loin. « une dissociation de territoires terrible ».

L’interroge-t-on sur la ligne 18 ? _ On voudrait structurer une ville par les transports, c’est du non-sens, une anomalie de conception.

Retour en arrière. Genèse du Grand Paris

_ Pas d’évaluation socio-économique indépendante, manque de temps des experts mandatés, accès limité aux données…on bafoue la démocratie, dit le Pr Jean-Pierre Orfeuil (Institut d’urbanisme de Paris) qui parle du projet du Grand Paris (GP) comme « un projet du monde d’avant,  un roi thaumaturge fait le bonheur des citoyens en mobilisant des moyens financiers extrêmement lourds».

En 2009, le secrétaire d’Etat Christian Blanc élabore le projet en treize mois. _ Si on le relit, rappelle Frédéric Denhez (journaliste), le GP, c’est merveilleux, on va soigner le cancer, marcher sur l’eau…et la première évaluation faite par la Sté du Grand Paris date de 2013, « cherchez l’erreur ». On a consulté sur le GP quand le projet était bouclé, c’est normal, en France, on n’évalue rien.

Point de situation ligne par ligne

_ Je le vois bien sur ma ligne, entonné sur tous les tons.

Le « la » est donné par Frédéric Denhez : le bus Noctilien est plein, les gens préfèrent s’embouteiller en écoutant de la musique plutôt que de prendre des trains en retard à cause du mauvais entretien. Le Pass Navigo dézoné n’est pas utile à grand monde. Et c’est un mauvais signal envoyé : le transport ne vaut rien.

Le RER aura bientôt quarante ans. Certaines rames ont plus de trente ans, le réseau est à bout de souffle (source : PjL du Grand Paris) avec des effets sur la santé _ selon l’OMS, il y a des problèmes de santé si l’on dépasse 1 heure de transport par jour. Pour Marc Pélissier (Pdt Association des usagers des transports d’IdF), « Il y a eu des progrès, mais de nouveau, les difficultés continuent de plus belle ». Avec 900 000 voyageurs par jour, la ligne B est la deuxième ligne la plus chargée d’Europe ; suivent les taux de panne, les colis suspects et autres sources de perturbation. Il veut un matériel avec davantage de places assises, plus d’offre en heure creuse, le soir et le week-end.

Solutions d’ingénieurs
Modes alternatifs complémentaires vs nouvelle ligne structurante

Dans cette partie, la parole est forcément aux ingénieurs. Pas de philosophie.
Paul Ortais. _ On peut proposer de « tirer une ligne » de Versailles vers Buc et le Technocentre…

Comme Brancusi réduisait la matière à son essence, il réduit un problème à son essence. Plus un sujet (transport en IdF) est complexe, plus il le ramène à une problématique simple. Remettre à plat, repartir à zéro, Paul Ortais (ingénieur, inventeur du concept de mobilité CarLina) vante les mérites de cette technique qu’il a éprouvée. _ Appliquons la méthode à Saclay. Le cahier des charges s’énonce clairement : transporter des personnes et des biens 24h /24h et pouvoir aller partout. Son système de mobilité CarLina est constitué d’un plateau pour cabines polyvalentes. Autres options (« outils d’aménagement urbain »), le téléphérique, le tram-train…solutions chiffrées, avec leur vitesse donnée et leurs avantages & inconvénients. _ Pour le téléphérique, il faut un cheminement avec peu d’intrusion dans la vie des gens…

Transport pour Saclay, oui mais lequel ?

Veuillez m’excuser de n’avoir pas encore dit que nous étions depuis le début (14h le 18 novembre) à un grand rassemblement hétérogène dans le grand amphi « Janet » de Supélec : associations, urbanistes, économistes, élus, opérateurs, usagers et entreprises des transports… pour questionner les enjeux de la mobilité sur le plateau de Saclay et les vallées.

Laurent Probst (IdF Mobilités, anciennement STIF) a entendu ces solutions alternatives, mais selon lui, même s’il travaille à améliorer l’offre de bus pour arriver sur le plateau de Saclay (actuellement, il n’y a que la ligne 91.06, qui « explose »), _ Ça ne suffira pas, on ne peut pas faire sans métro, ça ne passe pas.

Les modes alternatifs complémentaires évoqués ne pourraient pas remplacer, à certains endroits, les infrastructures structurantes, si ?

                                                                                     Christophe Baillat

Info Citoyen

Faire bouger les lignes

Nov 12, 2017

Trop nombreux sont ceux qui vivent l’enfer des transports sur le plateau de Saclay et dans les vallées. Le métro ligne 18 est il la solution?

Tout le monde n’en est pas persuadé, et deux recours en annulation de sa Déclaration d’Utilité Publique ont été déposés auprès du Conseil d’Etat. De son côté, l’Association des Usagers du Transport (AUT-FNAUT Île-de-France) prône une opération vérité sur les transports franciliens. Et les orientations gouvernementales en matière de transports ouvrent désormais une perspective pour inscrire un volet « nouvelles mobilités » dans une loi d’orientation sur la politique des transports pour les cinq ans à venir.

Alors, à l’occasion des « Assises Nationales de la mobilité » déclenchées par Elisabeth Borne (ministre des Transports), et en coordination avec les députés du territoire qui seront présents, un colloque est organisé par les maires et les associations* qui ont déposé les recours. Il est attendu que ce débat d’experts permette de dégager une vision nette de ce qui est utile pour le territoire et aide ainsi à la prise de décisions éclairées qui s’imposeront.

Le programme complet est consultable sur le site créé à cet effet. En voici le résumé :

Sur le thème des « Caractéristiques du territoire« , Jacques de Givry (ingénieur, spécialiste des représentations du territoire) et Jacqueline Lorthiois (urbaniste et socio-économiste des bassins d’emploi) préciseront données et faits objectifs sur les caractéristiques historiques, géographiques, et flux de déplacements du plateau de Saclay et des vallées limitrophes.

Sur le thème « Mobilité et aménagement du territoire« , interviendront Jean-Noël Chapulut (ingénieur général des ponts et chaussées, membre du Cercle des Transports) et Jean-Pierre Orfeuil (professeur émérite de l’Institut d’urbanisme à l’Université Paris XII), pour faire le point sur les projets existants (gouvernance, financement, évaluation socio-économique) et Fréderic Denhez (journaliste spécialisé en environnement) abordera l’impact de l’étalement urbain sur la consommation des sols.
Interviendront aussi Jean-Claude Prager et Antoine Dupin (respectivement directeur des études économiques et directeur territorial, de la Société du Grand Paris).

Le thème « Solutions de desserte du territoire » sera traité par Marc Pélissier (président de l’AUT-FNAUT Île-de-France), Harm Smit (ingénieur, responsable associatif), Paul Ortais (ingénieur, inventeur du concept de mobilité CarLina), et Laurent Probst (directeur général d’ Île-de-France Mobilités, l’ancien STIF).

Les discussions seront animées par Fréderic Denhez  et Gilles Dansart (rédacteur en chef de « la Mobilettre »).

Que retenir des confrontations des divers points de vue contrastés ? Peut-on les concilier et comment ? La synthèse du colloque  sera présidée par Cédric Villani (député et président de l’Office parlementaire des choix scientifiques et technologiques) et le compte rendu sera publié par Fréderic Denhez.

 

C’est un bien beau débat comme on aurait aimé en voir plus souvent. En particulier lors de la concertation dite « renforcée » de la SGP en 2015. Cet exercice démocratique exemplaire mérite d’être soutenu par une large assistance.

Venez et faîtes venir …

 

 

(*) Les associations porteuses de l’un des recours contre la DUP Ligne 18 sont :

  • France Nature Environnement Île-de-France (FNE IdF)
  • Union des associations de sauvegarde du plateau de Saclay et des vallées limitrophes (UASPS)
  • Union des amis du Parc naturel régional de la Haute vallée de Chevreuse (UAPNR)
  • Essonne Nature Environnement (ENE)
  • Les Amis du Grand Parc de Versailles (AGPV)
  • Les Amis de la vallée de la Bièvre (AVB)
  • Les Jardins de Cérès-AMAP
  • Société Civile pour le Développement d’une Agriculture Durable en Île-de-France, dite « Terres Fertiles »

Leur position sommairement exprimée est que le bénéfice socio-économique de la ligne 18 est insuffisant en regard de son coût. Que ce transport lourd est aussi un vecteur d’urbanisation supplémentaire qui menacera à terme la Zone de Protection Naturelle, Agricole et Forestière. Des solutions alternatives sont possibles : utiles aux transports du quotidien, novatrices et de moindre coût financier et énergétique.  Ces thèmes sont explicités dans le « Flyer associations » téléchargeable sur le site Saclay Citoyen.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Paris-Saclay

Paris-Saclay rebaptisé

Jan 5, 2016

Source : Décideurs

L’Établissement public Paris-Saclay change de dénomination pour devenir l’Établissement public d’aménagement de Paris-Saclay. Ses missions restent les mêmes, mais des changements sont à noter au niveau de la gouvernance.

Depuis le 31 décembre 2015, l’Établissement public Paris-Saclay a laissé place à l’Établissement public d’aménagement de Paris-Saclay. Ce changement de statut a été opéré par décret, en application de l’article 25 de la loi du 27 janvier 2014 de modernisation de l’action publique territoriale et d’affirmation des métropoles. Toujours placée sous la tutelle sous la tutelle de l’État, représenté par les ministres chargés de l’Urbanisme, de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche, la mission de la nouvelle entité reste inchangée, à savoir « l’impulsion et la coordination du développement du pôle scientifique et technologique sur le plateau de Saclay ». Le périmètre d’action se voit « adapté », s’étendant sur vingt-sept communes, les sites stratégiques étant classés en Opérations d’intérêt national.

Du changement au niveau de la gouvernance
Les principaux changements concernent la gouvernance de l’établissement, afin de « rapprocher l’organisation et le fonctionnement de cet établissement de celui d’un établissement public d’aménagement classique ». Les fonctions de président du conseil d’administration et de directeur général sont dorénavant scindées. Philippe Van de Maele, récemment nommé P-DG de l’EPPS, assurera la direction générale de l’EPAPS, le président sera quant à lui élu lors d’une réunion ayant lieu « au plus tard le 31 juin 2016 ». Le conseil d’administration est composé de « vingt membres dont trois membres représentant l’État, dix membres représentant les collectivités territoriales et sept personnalités qualifiées ». Le comité consultatif reste en revanche inchangé. L’ensemble des salariés de l’EPPS sont transférés à l’EPAPS.

Info Citoyen, Paris-Saclay, Plateau de Saclay, Transport

Paris-Saclay : L’enquête publique c’est maintenant ou jamais

Nov 24, 2015

Message du collectif : Enterrez-le-Métro

Enquête publique CDT, moins de 4 jours pour agir !

L’enquête publique sur le CDT (Contrat de Développement Territorial) est actuellement disponible en mairie et sur Internet jusqu’au 28 novembre pour recueillir les avis du grand public sur les futurs développements du Plateau de Saclay et de la CAPS en général.

Notez que dans ce CDT, la Ligne 18 est présentée en VIADUC sur son tronçonenterrez le metro Palaiseau – St Quentin. Donc accepter ce CDT revient à accepter la Ligne 18 en aérien. Or tout laisse à penser que nos élus seraient aujourd’hui prêts à accepter ce nouveau CDT en l’état !

Donc passé le 28 novembre, Métro et RD36 en 3×2 voies passeront, sans concession possible, sous nos fenêtres !

Au programme de ce CDT :

  • Validation du Cluster Paris-Saclay avec quelques 100.000 déplacements PAR JOUR !
  • Validation du bétonnage de 1,7 millions de m²
  • Construction rapide de 9.000 à 17.000 logements sur le Plateau de Saclay et sur différents territoires de la CAPS (logements étudiants, logements familiaux ou sociaux et quelques commerces [non précisés])
  • Arrivé d’une vingtaine de grosses entreprises et centres de recherche sur le Plateau qui vont concentrer 30.000 emplois nouveaux sur quelques kilomètres seulement
  • Urbanisation massive du Moulon (337 hectares = 2200 logements + 13 gros projets)
  • Urbanisation massive du quartier de l’Ecole Polytechnique (232 hectares = 2000 logements)
  • Urbanisation du Bourg de Saclay (13 hectares = 700 logements = 1/3 de la ville)
  • Construction d’un quartier-nouveau à Orsay-Corbeville (1500 logements)
  • Amélioration des liaisons douces (vélos & piétons) entre le Plateau et la Vallée
  • Triplement de la RD36 en 3×2 voies (4 voies automobiles + 2 voies de bus)
  • Passage de la Ligne 18 en viaduc (une balafre de 12 mètres de haut traversant une nature protégée sur près de 14 kilomètres de de long)
  • Refonte du rond-point du Christ de Saclay (2 ans de travaux tout de même !)
  • Refonte du Ring des Ulis
  • Validation du TCSP (bus en site propre) de Palaiseau à St Quentin
  • Validation d’un nouveau TCSP entre Massy et Courtaboeuf

Voir la page dédiée au CDT sur le site caps.fr

Ce qui est scandaleux, c’est que ce CDT valide des projets attendus depuis des années (Rond-Point du Christ, Ring des Ulis et TCSP), mais les mélange avec des projets non souhaités par la population comme le triplement de la RD36 et le scandaleux métro aérien !


Envie d’agir ?

Venez consigner vos remarques, critiques ou propositions dans l’une des 7 mairies disposant d’un registre CDT : Les registres de l’enquête publique sont disponible jusqu’au 28 novembre dans les mairies de Bures / Gif / Orsay / Palaiseau / Saclay / Saint-Aubin / Les Ulis

Il est également possible (pour toutes les communes de la CAPS et des Yvelines) de consigner vos remarques, critiques ou propositions sur un registre électronique disponible à l’adresse suivante :

Essayez d’exprimer vos remarques autour de points précis, notamment :

– Le logement
– Les déplacements
– Les transports en commun
– Le développement économique
– Le bruit et la qualité de l’air
– La gestion des eaux
– Les services publics
– Le droit à la nature

00003@189206En 2011 l’Etat nous présentait un métro enterré … mais dans ce CDT 2015 le métro est présenté en VIADUC !

Le changement est inacceptable !
Ce CDT a déjà reçu un avis défavorable de la commission d’enquête en avril dernier ; mais il reste selon nous irrecevable dans sa version 2015, puisqu’il pré-impose un élément technique qui fait l’objet d’un processus démocratique indépendant que sera l’enquête publique sur la Ligne 18 en mars 2016.
Ce terme de VIADUC n’a rien à faire dans ce CDT !


Message à nos maires :

A vrai dire, si toutes les communes votaient « non » à ce CDT, rien ne changerait pour elles.
Nos villes et villages ont d’eux-mêmes développés leurs territoires sans ce CDT :

– Palaiseau a finalisé son quartier Camille Claudel (alors le CDT n’est pas encore signé)
– Saclay est déjà en travaux de 110 logements (alors que le CDT n’est pas encore signé)
– Le Moulon à Gif est déjà en pleine transformation (alors que le CDT n’est pas encore signé)
– Le Cluster Paris-Saclay est déjà bien avancé et suit sa propre évolution (sans CDT)
– Le TCSP arrivera jusqu’au Christ de Saclay en fin d’année (sans signature du CDT)
– Orsay n’a nul besoin d’un CDT pour créer son quartier de Corbeville
– Les Ulis vont inéluctablement subir la désertification de Courtaboeuf et très peu profiter du CDT
– Bures, St-Aubin, Igny et Vauhallan n’ont rien à gagner si ce n’est une saturation encore plus importante des accès au Plateau de Saclay et à la N118 aux heures de pointe

Donc dire « non » à ce CDT, reviendrait purement et simplement à dire « non » aux points chauds que sont le métro en viaduc et au triplement de la RD36.
Dire « non » permettrait de
réaffirmer le pouvoir des collectivités locales face à un Etat un trop dominateur, autoritaire et trop peu à l’écoute de ses contribuables.

Je m’engage, je signe l’enquête … j’en parle à mon maire …

enterrez le metroLe Collectif Enterrez le Metro
[email protected]
www.enterrezlemetro.fr

Lire également sur MonSaclay.frDE LA DÉMOCRATIE PARTICIPATIVE – CDT BIS

Info Citoyen

De la démocratie participative – CDT bis

Nov 22, 2015

En ce vendredi 13 qui restera tragiquement ancré dans nos mémoires, en sortant de la réunion publique d’Orsay, la stupeur engendrée par les évènements de Paris a submergé la stupéfaction qu’avait laissée cette réunion chez de nombreux participants. Mais aujourd’hui j’estime nécessaire de reparler de nos préoccupations locales : le Contrat de Développement Territorial Paris-Saclay Territoire Sud.

La réunion publique fut édifiante : pas pour mieux connaitre le CDT « actualisé », mais par la façon dont est menée la nouvelle enquête publique. Après la réunion du 15 octobre, où l’ambiance fut éminemment contestataire, nous avons eu droit cette fois à une séance de « resserrage de boulons » :

Mme Sylvie Denis- Dintilhac, présidente de la commission d’enquête, d’entrée de jeu, a fixé sa règle du jeu :
– l’enquête est une enquête complémentaire, elle ne doit porter que sur les évolutions du CDT
– la nouvelle commission ne se sent pas engagée par le travail de la commission précédente
– le métro fera l’objet d’une autre enquête et ne doit pas être remis en cause dans l’enquête CDT
S’en est suivi une réunion très encadrée et irritante, où les questions sérieuses portées par les associations ou collectifs n’ont reçu pour l’essentiel que des réponses dilatoires : généralités, incantations, diversion, pour traiter du bilan financier, des logements, des circulations douces, de la circulation routière, des transports en commun, de la qualité de l’air, de la gestion des eaux.
J’en donne pour exemple une expérience personnelle :

Suite à la déclaration de M. Michel Bournat, président de la CAPS, comme quoi il ne fallait pas parler de « ville nouvelle » pour une simple « extension de quartiers » des communes de la frange sud, ma question fut la suivante :

«  Je voudrais poser un problème d’arithmétique à propos de logements :

         Le CDT énumère la construction de 9.450 logements familiaux (dont 700 dévolus à Saclay) et de 8.000 logements étudiants soit un total de 17.450 (on peut donc supputer presque 30.000 nouveaux habitants, soit environ le double d’Orsay et 10 fois Saclay).

          Les porteurs du projet citent, dans leur réponse à l’avis de l’Autorité environnementale (Ae) un scénario conduisant à 2082 logements par an et ceci sur 10 ans (soit 20.820 au total), puis évaluent les besoins en béton et granulats pour 29.000 logements.

         Sachant que l’objectif préfectoral est de 2.400 logements par an pour le territoire de la CAPS (24.000 sur 10 ans), quel sera le nombre de logements construits : 17.450 ? 20.820 ? 24.000 ? ou 29.000 ? »

M.Bournat ne s’est pas démonté pour répondre qu’il ne confirmait que les logements familiaux, et qu’il ne savait pas où j’avais pu trouver les autres.

Un comble pour un membre éminent du comité de pilotage du CDT … Les données se trouvent dans le CDT (pages 22 et 23) et pages 12 et 24 de la réponse à l’avis de l’Ae, document du dossier d’enquête et cosigné par la CAPS !
Et malgré mon insistance, l’on ne m’a pas accordé de droit de réponse.

Imaginez aussi la colère de cet agriculteur de Villiers-le-Bâcle quand on l’a empêché de parler du métro en interrompant brutalement 7 fois sa question ! Alors que la ligne 18 est élément du CDT, fiche 2, qui parle même de son « intégration paysagère » (page 47).
Sans compter un certain dédain quant à l’expression maladroite de citoyens ordinaires, qui manifestent leurs inquiétudes, par exemple devant l’absence de traitement des nuisances sonores de la RN118 à Saclay …
Seul point positif : Michel Bournat a annoncé que les élus avaient voté pour demander une étude du téléphérique (la lettre ouverte des 34 signataires semble avoir porté).
La conduite de cette réunion fut donc aux antipodes de la demande présidentielle d’amélioration de la démocratie participative, qui avait conduit le 3 juin au rapport du sénateur Alain Richard.

A la suite de l’actualisation en catimini du CDT qui, dans l’essence, n’a pris en compte que les demandes des maires des Ulis et de Palaiseau, nous avons assisté à une belle illustration de la reprise de pratiques contestables dans l’application des procédures d’enquête publique, malgré la recommandation n° 5 de la précédente commission d’enquête.

 

Alors devant cette rigidité annoncée, nous n’avons plus que 6 jours pour affûter nos avis et les déposer le 28 au plus tard :

  • Sur les registres en mairie (au besoin, présence de commissaire enquêteur mercredi).
  • Sur le registre électronique de l’enquête

On peut consulter les contributions nouvelles déjà déposées et si l’on ne veut pas que passent à la trappe les critiques sur le CDT initial qui restent d’actualité, il faut les reformuler. De préférence, faire des dépôts séparés point par point en mentionnant explicitement à chaque fois favorable/défavorable, pour ne pas laisser place à une interprétation globalisante subjective.

Soyons « acteurs », pas « spectateurs » !

Info Citoyen

Une société de la violence. A Saclay aussi ?

Nov 9, 2015

141026 Renoncule Rémi

Il y a à peine plus d’un an, à Sivens, Rémi Fraisse mourait à 21 ans. Ce n’était pas un « anarcho-libertaire » mais un jeune botaniste. Certains ne se sont pas privés de dire (en termes moins choisis) : mais qu’allait-il donc faire dans cette galère ? Simplement, Il participait à une manifestation contre la dévastation d’un espace naturel par un Grand Projet qu’il jugeait inutile. La violence ne venait pas de son fait, mais de forces « de l’ordre » qui concluaient ainsi dramatiquement un mois de brutalités envers les squatters de la ZAD du Testet (leur zone à défendre).

A la suite du sociologue et philosophe Edgar Morin, nous devons prendre conscience que notre civilisation est en conflit ouvert. Conflit entre les valeurs productivistes du siècle dernier, et celles qui tentent d’émerger pour répondre aux crises prévisibles : changement climatique, danger énergétique, pénurie alimentaire.

Je ne me lancerai pas dans une diatribe contre le capitalisme, il y des sources plus talentueuses que moi pour se renseigner. Mais on peut comprendre que des « élites » qui sont pour la plupart nées pendant les trente glorieuses, et dont les plus jeunes ont été éduquées par la doctrine néo-libérale, tendent à pérenniser le système qui les a promues.

Luttes pour la vie

Nous vivons désormais dans une société qui n’a retenu du darwinisme que le « struggle for life ». Ce type de combat de sélection pour la vie n’engendre-t-il pas une violence subie par les perdants (chômeurs, jeunes, nouveaux pauvres) ? Violence aussi d’ailleurs pour beaucoup de ceux qui sont encore préservés (insécurité de l’emploi, course à la rentabilité, mal être).

Devant l’injonction paradoxale entre exhortation à la consommation et paupérisation accrue, comment s’étonner de la recrudescence des atteintes à la propriété, et des révoltes passées dans les « quartiers » de nos banlieues ? Mon propos n’est pas d’excuser les délinquants par nature, mais la répression ne résout pas le problème de fond et fait enfler l’abcès en entretenant l’antagonisme. Reste qu’en maintenant temporairement l’ordre établi, elle tranquillise l’électorat (ce qu’il en reste).

D’ailleurs plus personne ne s’étonne, la violence est aujourd’hui banalisée : par la presse, par les séries télévisées, par le jeu vidéo … Tout le monde veut voir du sang, à condition qu’il soit virtuel. Le monde entier est un bain de sang, mais pas virtuel pour les victimes : idéologies, avidité, petits chefs, opprimés, migrants … Guerres et conflits n’arrêtent pas. N’est-ce pas le signe que la domination d’un système occidental malade n’est pas supportable pour les pays du « sud » ?

Dans notre bulle européenne, on se croit à l’abri en renforçant nos outils sécuritaires, dont la floraison prend pour alibi cette violence généralisée. Doit-on continuer d’accepter une dérive devenant franchement liberticide, qu’elle soit rose, bleu, ou bleu-marine ? Benjamin Franklin aurait dit : « ceux qui sont prêts à abandonner une liberté fondamentale, pour obtenir temporairement un peu de sécurité, ne méritent ni la liberté ni la sécurité ».

Luttes pour la liberté

C’est donc un autre paradoxe que les lois et directives visent au formatage du comportement des individus alors que l’individualisme est exalté dans le cycle production/consommation, avec du pain (un peu, dur à gagner), et des jeux (beaucoup, pour oublier). C’est une autre source de conflit car tout le monde n’est pas enclin à cette docilité, ni contaminé par le virus du « chacun pour soi ». En particulier chez les « vieux », qui savent encore ce qu’était le Programme du Conseil National de la Résistance, et chez les « jeunes » en quête d’espoir pour les années qu’ils vont vivre. Alors ils protestent contre le désengagement de l’Ėtat, la capitalisation du système social, les énergies fossiles, l’agro-business. Ils réfutent la stratégie de survivance des acteurs politiques et économiques qui prétendent maîtriser les crises par un green-washing qui bat son plein pour la COP21.

Pour ces contestataires, la croissance n’est plus une panacée soutenable à l’infini, inventer véritablement le « moderne », c’est se tourner vers un modèle civilisationnel différent (souvenons nous que l’ile de Pâques est morte de son obstination). L’objet n’est pas un retour vers un passé arriéré, mais d’aller vers « une alternative humaine d’avenir ». Darwin avait parlé aussi de mutations et de symbioses.

Et faute de vrai débat public, la situation devient violente entre des entreprises qui tiennent à « lifter » par la technique leur modèle productiviste, et des activistes militants qui défendent une autre conception de la société et de l’aménagement du territoire (faucheurs volontaires, Confédération Paysanne, GreenPeace …). Et l’Ėtat n’est pas en reste pour poursuivre en justice les assimilés « casseurs », mais aussi les désobéissants civiques.

Luttes pour le territoire

Car une autre forme de violence est l’imposition aux citoyens de Grands Projets présentés comme d’intérêt public. Dans notre pays qui est endetté jusqu’aux yeux (une année de PIB !) il y a une cinquantaine de ces GPII (grand Projet Inutile et Imposé). Partout sur ces projets sont artificialisés des centaines d’hectares précieux pour leur captation de carbone : espaces naturels, forêts, et terres agricoles. A l’occasion donc de la COP21, pour manifester à Paris contre ces actes qui contredisent la parole officielle, des convois viendront de certains territoires en lutte : Roybon, Bure, Notre Dame des Landes

Et là ça nous concerne directement : une étape de regroupement des convois est prévue sur le Plateau de Saclay. Ils auraient pu choisir Europa City à Gonesse, mais Saclay est sur la route venant de l’ouest. Il faut dire aussi que la démesure du Grand Projet Paris-Saclay et son empreinte écologique, ça n’est pas mal non plus comme valeur symbolique.

Le tocsin

Alors les Renseignements Généraux paniquent et la presse rameute l’opinion : des Black Blocs pour saccager le centre de recherche et d’enseignement scientifique de visibilité mondiale !

Des « anarcho-libertaires », il y en aura certainement dans les convois, mais aussi de ces « écolos » qui prônent le «  vouloir vivre ensemble », et des membres d’organisations contestataires mais respectables. Il serait étonnant que si près du but, ces derniers laissent dégénérer des velléités de débordement.

Quant aux Black Blocs, ne fantasmons pas. Que viendraient-ils se perdre à Saclay quand leur cible est certainement Paris. Et que la France rétablit le contrôle aux frontières à partir du 13 novembre !

En m’interdisant de penser à un plan machiavélique (qui consisterait à susciter la violence pour discréditer les mouvements de lutte), je crois que le risque peut venir aussi des autorités :

  • interdire le parcours ou en imposer un inacceptable,
  • blocage ou fragmentation du convoi par les forces de l’ordre,
  • et il n’y a pas que certains manifestants qui rêvent d’en découdre.

Que craignent Thalès, Areva, Danone, et autres centres de recherche ? Rien en fermant la RD128 y accédant et en disposant un cordon de garde aux entrées du CEA.

Le mieux serait donc de ne pas interférer maladroitement sur un parcours où quand même quatre maires ont une cause à défendre : l’enterrement du métro !

Info Citoyen, Plateau de Saclay

COP21 : des anarcho-libertaire à Saclay ?

Nov 6, 2015

Source : Le point

 

black blocsSelon RTL, la direction du renseignement territorial craint des débordements de la part de la mouvance d’ultra-gauche ou des Black Blocs.

À l’approche de la COP21, les forces de l’ordre sont inquiètes. À en croire un document que s’est procuré RTL, la police craint des violences en marge de la Conférence climat, organisée à Paris à la fin de l’année. L’inquiétude est d’autant plus grande que 80 chefs d’État et 160 délégations étrangères fouleront le sol français pour l’occasion.

Parmi les menaces évoquées par la direction du renseignement territorial ? La mouvance d’ultra-gauche qui « pourrait tenter de se fondre dans la masse des manifestations qui sont prévues afin de s’en prendre aux forces de l’ordre ou à certains symboles de l’État », relaye le site de RTL.

Présence des Black Blocs

Mais ce n’est pas tout. L’installation de campements près du Bourget, où se tiendra le fameux sommet, figure aussi parmi les inquiétudes des forces de l’ordre. À plusieurs kilomètres de là, la police craint aussi la présence de membres de la mouvance anarcho-libertaire à Saclay, où elle aurait prévu de se rassembler.

Ces derniers pourraient manifester contre un projet de métro souterrain et s’approcher de certains sièges sociaux de grandes entreprises comme Areva, Thalès ou Danone. (RTL)

Autre menace prise au sérieux : la présence de militants Black Blocs, un mouvement anarchiste né en Allemagne, ou celle de groupes anglais. Dans le document, la direction du renseignement territorial parle de débordements lors de manifestations ou de mouvements de foule. Il va même jusqu’à juger « certaine » la volonté de déstabilisation de ces groupes.

De possibles incidents qui ne faciliteront pas le travail des policiers, alors que la menace terroriste est maximale. Conséquence ? La mobilisation des forces de l’ordre devrait être exceptionnelle. Quelque 5 000 policiers seront chargés de la sécurité de ce grand rendez-vous international, précise Le Figaro.

Info Citoyen

La fièvre monte à « El Plato »

Juil 10, 2015

Dans un pays imaginaire d’Amérique latine …

Euh, pardon, je me trompe de synopsis : l’éclosion de la rébellion, c’est ici et maintenant.

Depuis le lancement de l’Opération d’Intérêt National en novembre 2005, toutes les associations concernées par la sauvegarde de l’environnement du Plateau de Saclay avaient réagi. Les deux organismes aménageurs créés par les lois de 2010, l’Etablissement Public Paris-Saclay (EPPS) et la Société du Grand Paris (SGP), ne se sont pas distingués par une grande écoute de ces protestations, et ce qui devait arriver arriva : l’opération ne recueille pas l’assentiment du territoire.

Déjà le 12 mai 2012, une grande manifestation était organisée par le collectif « Enterrez le métro », qui dénonce le non-respect par la SGP de la promesse faite suite au débat public en 2011, pour la ligne verte du Réseau de transport public du Grand Paris , sur ce qui deviendra la ligne 18 du Grand Paris Express.

Et nouvelle manifestation le 9 avril dernier devant les locaux de la CAPS, pendant que dans la salle, le Conseil Communautaire votait une motion annonçant des actions contentieuses si ses demandes légitimes devaient rester ignorées par l’EPPS.

Car entre temps, les élections municipales de 2014 avaient changé la donne en remplaçant 3 des 7 maires du comité restreint qui avait validé le projet de Contrat de Développement Territorial Paris-Saclay Territoire Sud. Néanmoins, l’Enquête Publique a été menée sur le dossier CDT de 2013.

Journal de l’actualité récente :

  • Le 23 avril, coup de théâtre, la Commission d’Enquête Publique rend un avis défavorable, suivant objectivement les 676 avis d’associations et de citoyens. C’est un fait sans précédent dans l’histoire des CDT. Alors, pour que les recommandations de la Commission d’Enquête ne restent pas lettre morte, se monte un Groupe de Réflexion et d’Action Citoyenne sur l’Opération Paris-Saclay (GRACOPS).
  • Le 11 juin, réunion SGP de « concertation renforcée » à Magny-les Hameaux ; ambiance houleuse, colère d’agriculteur coupé de ses champs, mécontentement des riverains, protestation d’élus pas ou mal consultés.
  • Le 15 juin et ensuite, une lettre ouverte aux élus est remise par le GRACOPS dans les conseils municipaux des 11 communes de la CAPS.
  • Le 22 juin, l’EPPS annonce que le comité de pilotage du CDT a pris la décision d’actualiser le dossier pour le présenter à nouveau en enquête publique avant la fin de l’année.
  • Le 23 juin, lors de la conférence sur les transports par câble organisée par COLOS, le vice-président du STIF (Syndicat des Transports en Ile de France) s’indigne de voir autant de deniers publics gelés pour une ligne 18 de métro sous-employée alors qu’il seraient bien placés dans une desserte moderne Saclay-Courtabœuf s’appuyant sur un RER B amélioré ; message relayé vers la CAPS par l’UASPS.
  • Le 25 juin, le Conseil de la CAPS, à l’unanimité des présents, refuse de reprendre en patrimoine les équipements publics qui n’auraient pas fait l’objet d’un accord express des collectivités, dans et hors ZAC, au Moulon (délibération D2015-93), et à Polytechnique (délibération D2015-94).
  • Le 30 juin, le GRACOPS adresse une lettre ouverte au préfet de région et aux membres du Comité de Pilotage du CDT pour exiger une réelle concertation.

 

Et aujourd’hui ? Le Comité de Pilotage du CDT se réunit …

Paris-Saclay

Comprendre la révolution urbaine qui arrive

Juin 15, 2015

Les Echos

de Pierre Veltz
Comment vont évoluer nos villes dans les décennies à venir ? Nous avons tendance à croire que les choix structurants sont ceux des grands acteurs publics et privés. Et si, à moyen terme, la force principale de changement était celle des modes de vie, des choix des individus, de leurs façons de voir le travail, la résidence, la consommation, la mobilité ? Cette hypothèse est d’autant plus plausible que les formes économiques émergentes sont en train de bouleverser les cadres qui ont formaté depuis des décennies notre vie quotidienne et celle des entreprises. Cette économie émergente sera plus fluide, plus légère et plus collaborative. Plus fluide : un atout majeur des milieux métropolitains est de permettre la reconfiguration permanente de chaînes d’acteurs et d’activités qui remplacent progressivement les organisations hiérarchiques et rigidement distribuées dans l’espace de l’ère taylorienne. Plus légère : pour la plupart des activités, les contraintes techniques de localisation (énergie, matières premières) sont beaucoup moins prégnantes que dans le passé, même proche. La masse des activités tertiaires n’exige guère plus que l’accès, désormais ubiquitaire, à l’Internet. Plus collaboratif : l’accès prime sur la possession (Airbnb, autopartage, etc.). Les biens, les informations et même l’énergie s’échangent de manière plus horizontale, selon des canaux inédits.

Une question cruciale est de savoir si les grands acteurs de la fabrique urbaine sont en phase ou en décalage croissant avec ces nouvelles tendances. Comment répondre à la pression croissante des individus pour retrouver une relative unité de lieu entre emploi et résidence ? En Ile-de-France, les salariés, surtout jeunes et éduqués, votent de plus en plus avec leurs pieds en faveur des métropoles moyennes, où le rapport entre qualité et coût de la vie est bien meilleur, et la vie quotidienne moins disloquée par les transports. Ils refusent les heures passées dans des trains bondés ou sur des autoroutes saturées, pour retrouver des écrans d’ordinateur aujourd’hui disponibles partout !

S’agissant des objets immobiliers, il n’est pas certain que l’usine sera toujours l’usine, le bureau toujours le bureau. Un retour du « manufacturing », allégé et non polluant, dans les coeurs urbains est possible, comme on le voit à San Francisco, par exemple. Pour le travail tertiaire, de nouvelles formules émergent : espaces créés par la puissance publique comme les Smart Work Centers hollandais, centres de « coworking » organisés par les firmes, ou collaboratifs et informels, à l’échelle d’une résidence par exemple. Combien de salariés pourraient travailler chez eux, au moins partiellement, et en sont empêchés simplement parce qu’ils n’ont pas la pièce en plus qui permettrait d’être tranquille ?

Cette déspécialisation naissante des objets immobiliers peut s’accentuer. D’ores et déjà, l’hybridation des fonctions dans des espaces historiquement très typés est frappante (les aéroports devenant des centres commerciaux, par exemple). L’émergence de tiers lieux, aux fonctions ouvertes, répond à des besoins de fonctionnalité finalement assez homogènes et simples (plus besoin d’unités informatiques centrales ; avec le cloud, plus besoin de bureaux coûteux rigidement câblés), et surtout à des besoins de sociabilité et de convivialité qui deviennent un attribut essentiel de ces espaces.

Le cycle économique et urbain qui s’ouvre est bien celui de l’économie fluide, légère et collaborative, centrée sur un monde de professionnels éduqués mettant les choix de vie en première priorité. La ville devrait dès lors s’organiser toujours davantage autour d’une fonction « résidentielle élargie », le logement étant le pivot central de l’organisation temporelle des individus, mêlant habitation, production, commerce, éducation à l’échelle du quartier ou même de l’immeuble. Les acteurs, publics et privés, de la fabrique urbaine auraient tort de s’enfermer dans le perfectionnement des produits du passé, alors que s’invente, encore dans les marges, un avenir urbain profondément différent.

Pierre Veltz, chercheur, est PDG de l’établissement public Paris-Saclay

Environnement, Plateau de Saclay

Avis défavorable de la commission d’enquête CDT Paris-Saclay Territoire Sud

Mai 1, 2015
Source : Terre et Cité

Les CDT sont issus de la loi du Grand Paris du 3 juin 2010, ils ont pour objectif de prévoir le développement économique, urbain et social des territoires desservis par le réseau de transport du Grand Paris. Ces documents vont donc définir les grandes orientations des quinze prochaines années.UN AVIS DEFAVORABLE DE LA COMMISSION D’ENQUETE

La commission d’enquête sur le Contrat de Développement Territorial (CDT) « Paris-Saclay Territoire Sud » vient de rendre un avis défavorable sur le projet. Terre et Cité se félicite que la voix des acteurs locaux ait été entendue, notamment par le biais des réserves exprimées par la commission d’enquête sur les points suivants:

« La recommandation n°1, relative à la lisibilité :
est de corriger les erreurs matérielles et actualiser le dossier d’enquête, afin de prendre en compte l’ensemble des documents d’urbanisme et d’aménagement, actuellement en vigueur.

La recommandation n°4, relative au cadre de vie:
est de préserver et valoriser l’ensemble des patrimoines, notamment le système de rigoles et des étangs, et d’inclure « la convention européenne du paysage » dans le CDT,

La recommandation n°5, relative à la gouvernance et à l’urbanisme de projet :
est de renforcer substantiellement la concertation, pendant la période d’actualisation, de finalisation zt d’adoption du CDT, ainsi que pendant le suivie de sa mise en œuvre en créant un mécanisme de concertation. »

Anca Duguet, chargée de mission à l’Institut d’Aménagement et d’Urbanisme d’Ile-de-France en charge du suivi des Contrats de Développements Territoriaux nous a indiqué que ce cas est sans précédents. Jamais une Commission d’Enquête n’avait rendue un avis défavorable sur un CDT  jusqu’à maintenant.

Retrouvez ici l’ensemble du rapport de la commission d’enquête.

Vous trouverez sur ce lien la Convention Européenne du Paysage mentionnée par la Commission d’enquête. Nous nous permettons d’attirer votre attention sur les articles 1.d (protection des paysages), 1.e (évolutions sociales, économiques et environnementales du territoire), 5.a (composante essentielle du cadre de vie des populations), 5.c (procédures de participation du public, des autorités locales et régionales, et des autres acteurs), 5.d (intégrer le paysage dans les politiques d’aménagement du territoire), ainsi que sur l’ensemble de l’article 6.

UN AVIS QUI REPREND DES POINTS STRUCTURANTS DE L’AVIS DE TERRE ET CITE 

Au vu de l’importance du document, Terre et Cité avait rédigé un avis co-signé avec la Chambre Interdépartementale d’Agriculture Ile-de-France dans le cadre de l’enquête publique. 
Voir l’avis de Terre et Cité et de la Chambre d’Agriculture Interdépartementale d’Ile-de-France.

PLUS D’INFORMATION SUR LES CDT

« Les contrats de développement territoriaux (CDT) sont définis dans la loi du 3 juin 2010 relative au Grand Paris, modifié par la  loi du 18 janvier 2013 relative à la mobilisation du foncier public en faveur du logement. Ils doivent mettre en œuvre le développement économique, urbain et social de territoires définis comme stratégiques, et en particulier ceux desservis par le réseau de transport public du Grand Paris. Ces démarches contractuelles, à visée opérationnelle, engagent l’État, représenté par le préfet de région, les communes et leurs groupements signataires.
Les CDT devront, en principe, préciser le nombre de logements et de logements sociaux à construire, mentionner les zones d’aménagement différés (ZAD) et les bénéficiaires des droits de préemption, établir le calendrier de réalisation des opérations d’aménagement et des grandes infrastructures de transport, évaluer leur coût et indiquer les opérations pour lesquelles il vaut déclaration de l’intérêt général. Les CDT sont soumis à évaluation environnementale. Ils doivent être compatibles avec le Schéma directeur régional (Sdrif)» S
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Plusieurs organismes et instances donnent leur avis sur les CDT à savoir la région Ile-de-France, les départements concernés, l’association des maires d’Ile-de-France, le syndicat mixte « Paris Métropole » et l’Atelier international du Grand Paris.
Le CDT Paris-Saclay concerne 7 communes: Bures-sur-Yvette, Gif-sur-Yvette, Orsay, Palaiseau, Saclay, Saint-Aubin et les Ulis, toutes ces communes appartiennent à la Communauté d’agglomération du Plateau de Saclay.

Agenda, Info Citoyen

Pourquoi j’irai à la marche républicaine en famille demain et pourquoi je vous encourage à en faire autant

Jan 10, 2015

je-suis-charlie

En bas d’article : une marche à Vauhallan, conseils pratiques, itinéraire, etc.

Il ne fait aucun doute que notre pays a basculé mercredi dernier. Nous avons vécu un choc collectif qu’aucun clivage politique ou intellectuel ne peut surpasser. Nos enfants savent désormais que l’on peut mourir pour des idées, ici, à Paris, Dammartin-en-Goële, Montrouge, à la Porte de Vincennes…

De l’importance de nos valeurs

Subitement les valeurs, les idées ont à nouveau un poids. On ne peut plus se fiche de tout. On ne peut plus se déclarer Chrétien, Juif, Athée, et encore moins Musulman, sans vraiment y accorder d’importance. C’est fini de dire « oh ! Moi, je suis Catho car mes parents l’étaient…». Aujourd’hui les idéaux, les valeurs et les symboles qui s’y attachent redeviennent importants.

La marche républicaine est un symbole, une idée. Elle est donc de ce fait essentielle.

Restons lucide

L’homme étant ce qu’il est, il serait naïf de penser que les partis politiques ne chercheront pas à récupérer cette manifestation.

Il est possible que malheureusement nous assistions demain à des clivages religieux ou même à des débordements violents. Mais serait-ce une raison pour tout rejeter et pour refuser le symbole d’unité, de tolérance et de respect que cette Marche représente ?

Le monde qui est celui de nos enfants

Je me demande souvent comment mes enfants vivent ce monde qui est si différent de celui dans lequel j’ai grandi.

Terrorisme, extrémisme, réchauffement climatique, crise économique, crise migratoire, révolution numérique, bouleversement des valeurs et des repères… La liste des changements qui font notre monde est longue.

C’est justement dans ce cadre et après un choc immense que notre pays va se rassembler demain. Ce moment sera un acte collectif dont la signification va aller bien au delà du recueillement que nous devons aux victimes des trois attentats.

La tentation de la peur

Il ne fait aucun doute que ce rassemblement est historique. La marche de demain n’aura rien en commun avec la liesse populaire qui avait vu 1,5 millions de personnes déferler sur les Champs-Elysées le 12 juillet 1998 pour la finale de la Coupe du Monde. A l’époque on célébrait une unité Blanc-Black-Beur. On était fier, confiant, le futur ne faisait pas peur.

Aujourd’hui certains ont peur. Peur de l’Autre, peur des idées, peur du futur, peur d’être seul. C’est certain, vivre à genoux est plus facile que de vivre debout comme le faisait Charb…

Pourtant, tout comme en 98, nous allons nous réunir. Chacun viendra avec ses convictions et ses motivations mais pris dans les flot des milliers de personnes c’est un symbole unique qui sera porté par la foule.

Un devoir

Les idées et les symboles sont importants et peuvent tuer. La France, pays des lumières, cherche aujourd’hui plus que jamais à préserver ce qui fait notre identité : une nation libre, tolérante, républicaine et laïque. Le symbole de la marche de demain est donc fondamental et je me fais un devoir d’y participer.

Tout comme Voltaire demain nous devons marcher pour dire :

« Je ne suis pas d’accord avec ce que vous dites, mais je me battrai jusqu’à la mort pour que vous ayez le droit de le dire. »

De nombreux chef de gouvernements étrangers se font d’ailleurs un devoir d’être présent demain à Paris. Aux Etats-Unis, le Secrétaire d’Etat John Kerry à déclaré « Aucun pays ne sait mieux que la France que la liberté a un prix, car c’est en France que de nombreux idéaux démocratiques ont vu le jour, a-t-il continué. La liberté d’expression et de la presse sont des valeurs fondamentales, universelles. Il arrive que ces principes soient attaqués, mais ils ne seront jamais éradiqués, car partout dans le monde, des hommes et des femmes se dresseront toujours avec courage contre l’intimidation et la terreur que voudraient répandre ceux qui cherchent à les détruire. »

Charb et ses dessinateurs sont mort car ils avaient décidés de rester libre et « renoncer à sa liberté c’est renoncer à sa qualité d’homme, aux droits de l’humanité, même à ses devoirs», (Rousseau).

Un symbole Unique

Cet égrégore, je souhaite le vivre en famille. Ce moment historique, positif et fondateur, je veux que mes enfants y participent et qu’il contribue à leur devenir.

 

NOTE : Sandrine de Larocque nous fait savoir qu’une « promenade faite de liberté et de fraternité est organisée à Vauhallan, demain dimanche. Si vous êtes Charlie et les autres victimes, retrouvons nous demain sur le terrain d’évolution de cette commune, derrière l’école, à 15h00. Le maire de Vauhallan et les gendarmes seront présents. »

Quelques recommandations concernant la Marche Républicaine de dimanche 11 janvier.

Privilégiez les transports en commun, ils seront gratuits ce dimanche.

Deux parcours au moins : 

La marche républicaine se déroulera à partir de 15 heures le long d’au moins deux itinéraires entre les places de la République et de la Nation.

Le ministre de l’Intérieur, Bernard Cazeneuve, a annoncé que deux itinéraires avaient été prévus par la préfecture de Paris. Le premier reliera directement la place de la République à Nation, par le boulevard Voltaire. Un trajet long de 3 kilomètres. Le second tracé reliera également République à Nation, mais en passant par l’avenue de la République, le boulevard de Ménilmontant et l’avenue Philippe Auguste. Un tracé long cette fois de 3,5 kilomètres.

Au total, 2 300 policiers en tenue seront mobilisés pour cette journée à Paris, selon le préfet de police. Ils seront épaulés par 1 300 militaires, et par plusieurs dizaines de policiers en civil.

carte02

N’oubliez pas :

Quelques objets à avoir sur vous :

  • Asthmatiques, pensez à la ventoline
  • Privilégiez les lunettes aux lentilles
  • N’oubliez pas vos papiers d’identité
  • Du papier toilette, ça peut toujours servir
  • Si vous avez un portable, pensez a le recharger avant de partir et emportez si possible une batterie de rechange.
  • Prenez autant d’eau que vous pouvez sans vous surcharger.
  • De l’argent liquide, ça peut toujours servir.
  • Pensez à avoir de la monnaie si vous devez utiliser des toilettes publiques, un distributeur de café…
  • Pensez à prendre de la nourriture.
  • Prenez des choses énergétiques et peu fragiles (chocolat, pâtes de fruit, barres de céréales…) Evitez les fruits qui s’écrasent au fond du sac.

Comment s’habiller ?

  • Pensez à avoir des vêtements chauds,
  • Des chaussures confortables pour marcher longtemps et qui ne prennent pas l’eau,
  • Une cape de pluie peut être utile,

 

Itinéraire Massy / Place de la République

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Info Citoyen

Contrat de Développement Territorial – Répondre à l’enquête publique

Déc 14, 2014

La municipalité de Saclay, qui avait été sollicitée par La Charte AVB préalable aux élections municipales pour s’engager à une concertation  sur le CDT, a choisi de se limiter à la procédure légale minimum. Ce qui fait qu’ici ne s’est tenue aucune réunion publique d’échange sur les 54 fiches d’action du CDT préparé par l’EPPS (Titre III, page 34 et au delà), ni même sur les 10 fiches qui concernent directement notre commune : gare de Saclay/CEA (fiche 3 ) ; QoX et lisières (f. 5 et 8) ; Christ de Saclay (f. 21, 22, et 23) ; circulations douces (f. 20) ; RD36 (f. 25) ; déchets (f. 29) ; filières courtes (f. 43).

A défaut, le dossier d’enquête publique est bien sûr consultable en mairie, mais aussi sur le site de l’Etat en Essonne.

La seule réelle concertation menée par l’architecte urbaniste EPPS le fut avec les partenaires du Cluster et avec les signataires du CDT. En absence de véritable débat public, la porte ouverte vers les citoyens et avec le monde associatif fut surtout le site internet de l’EPPS pour consultation des avancées unilatérales du projet et dépôt à sens unique des objections. Le monde associatif a réagi par communiqués de presse et courriers vers l’EPPS, le préfet, et la Commission d’Enquête. Mais ce ne sont pas les ultimes réunions de présentation du CDT, à Orsay, Palaiseau et Bures, trop denses et magistrales, qu’on peut qualifier de concertation populaire.

La présentation d’Orsay a été relatée le 8 juillet 2014 dans monSaclay.fr par Dorothée Browaeys.

Alors qu’a donc de contractuel ce contrat ? Pas grand-chose car ce qui est soumis à l’avis citoyen, c’est une version ancienne, validée par un protocole signé par la CAPS et ses 7 maires concernés, dont trois ont disparu dans la tourmente des élections municipales, et que les nouveaux lauréats comptaient bien amender par motions modificatives.
Cette consultation sur l’ensemble du projet est de pure forme car trop tardive : l’aménagement est déjà lancé pour ses composantes essentielles suite aux différentes enquêtes élémentaires précédentes.

Pour faire passer la pilule, notons que ce CDT prévoit des équipements collectifs alléchants (collège fiche 37, lycée fiche 38, espace culturel fiche 39, hôpital fiche 49, centres de loisirs, etc …). Mais de l’aveu d’Antoine du Souich, directeur Développement Durable de l’EPPS, ces actions ne sont pas assorties de financement ! Donc ce CDT, sorte de « lettre au père Noël »,  n’est pas conforme au décret n° 2011-724 du 24 juin 2011.
Aurions-nous eu d’ailleurs autant besoin de ces équipements « structurants » sans l’énorme accroissement (50%) de population locale projeté ? Et combien nous coûteront ils finalement en impôts locaux ? CDT : Contrat de Dupes Taxées

Qu’on soit pour ou contre le Grand Paris, être conscient de la mascarade ne doit pourtant pas nous dispenser de répondre à l’enquête. Ce qui attire surtout les chercheurs, ce sont des projets de recherche suffisamment financés, bien plus que des infrastructures épuisant le budget. Alors ce contrat mal évalué doit évoluer, et nous pouvons peser pour en réduire la démesure de l’impact et du coût. En demandant par exemple :

  • le ralliement au CDT des 4 autres communes de la CAPS actuellement tenues à l’écart, car elles resteront solidaires financièrement au sein de la participation communautaire et supporteront une projection des effets négatifs / positifs ;
  • la suppression de la ligne 18 de métro pour éviter entre autres la préemption par l’Etat de 50 ha à urbaniser autour de chaque gare, et la menace que la prolongation de cette ligne fait peser à terme sur l’agriculture. D’autres solutions existent (voir UASPS) ;
  • le maintien dans leurs locaux des grandes écoles et universités qui, comme la fac d’Evry, peuvent très bien intégrer la FCS (Fédération de Coopération Scientifique) sans déménager ;
  • la révision de la terrifiante TOL (Territorisation de l’Offre de Logements) pour la ramener en proportion d’un cluster réduit
  • la reconnexion des rigoles coupées jadis par la RN118, pour ne pas rater d’opportunité de franchissement, comme pour la rigole de Corbeville avec le TCSP
  • la réduction de l’emprise de la RD36 en diminuant le nombre de voies entre le Christ et Chateaufort pour limiter l’expropriation de terres agricoles ;
  • la mise en culture (maraîchage, fermage …) des lisières qui devrait pouvoir réduire les 20 ha expropriés de la ferme de la Martinière
  • la création d’un Centre pédagogique de découverte du patrimoine au bord de la réserve ornithologique de l’étang Vieux

Ne vous privez pas de piocher dans toutes les suggestions disponibles sur les sites précités dans l’article du 13/12, et dans celles de «Terres Fertiles» :

Une participation facile par courriel a été rendue possible par le préfet de l’Essonne, en vous identifiant et en s’adressant à Mme la Présidente de la Commission d’Enquête dans la boîte fonctionnelle dédiée à cet effet.

Mais attention aux copier/coller entre amis, personnalisez votre avis car les contributions identiques ne sont comptées qu’une fois.

P.S. Il ne faut pas s’étonner que les Vigies hurlent des alertes quand les Cradoques pourrissent la planète. Me comprendront celles ou ceux qui auront lu le conte publié sur ce blog en début de semaine. Au nom de la compétitivité concurrentielle voulue par les C+, la coalition des , C%, et C* nous engage dans la course à l’attractivité illusoire. Une course de mégalomanes obsédés par l’étalage de « à qui aura la plus grosse ». De métropole bien sûr ! Qu’alliez vous penser ?

 

Info Citoyen

Contrat de Développement Territorial – Quel avenir pour le Plateau de Saclay ?

Déc 13, 2014

L’enquête publique relative au Contrat de Développement Territorial  » Paris-Saclay Territoire Sud » se clôt dans une semaine, le samedi 20 décembre. Si ce n’est déjà fait, il est grand temps de donner son avis. Avant de répondre, cela vaut peut-être la peine de réfléchir encore une fois sur le « Grand Paris ».

Alors décodons l’interview de Pierre Veltz, PDG de l’EPPS, dans l’Express du 19 novembre 2013.

Nous voyons dans ces propos comme un désir de rivalité, avec New-York, Tokyo, Londres ou Shanghai. C’est le rêve d’une transposition de Californie dans l’œil de la France, une sorte de 18ème nation du monde dont l’économie est supérieure à celle de la Suisse, et dont la prospérité subventionnerait le reste de notre pays. Une locomotive à grande puissance tractant les wagons provinciaux, se nourrissant de leurs ressources humaines et attirant les cerveaux. Pour aller où ? Vers le toujours plus ! Merci à Polytechnique …

En réalité, il faut le savoir, l’île-de-France est déjà cette puissance économique, scientifique, et universitaire. La première d’Europe. Mais d’une façon diffuse et discrète qui ne s’expose pas assez pour flatter l’ego des grands communicants dans la vitrine mondialisée. Alors on touille à son aise les établissements pour les accoler sur un plateau, car vue de Londres ou de Pékin, toute la région parisienne c’est une même petite tache qu’il faut illuminer. Ne parlons même pas d’y apercevoir des individus bousculés par cette agitation vers Saclay, transférés de la ville ou transfuges attendus de la campagne !

Ces individus invisibles, on pensera à eux par une « Territorialisation » de l’Offre Logements (TOL), n’en déplaise à ces Franciliens égoïstes qui, bien heureux d’occuper une maison ou un appartement dans un cadre de vie convenable, ne voudraient pas qu’on le gâche en y construisant encore pour les autres venus d’ailleurs ! Il faudrait donc retirer le pouvoir exclusif d’urbanisme à ces maires soumis à la pression de leurs électeurs rétifs. Car la région ne se dirige pas facilement : trop de collectivités territoriales représentent démocratiquement leurs habitants. Alors gloire aux mânes jacobines : accompagnons le renforcement de la centralisation économique par celui de la centralisation administrative. Il faut un Etablissement Public « Métropole Grand Paris« , et des intercommunalités géantes de grande couronne. Pour quelle gouvernance ? Celle qui éloigne le décisionnaire du citoyen qui ne devient plus de fait qu’un administré ! Merci à l’ENA …

Quant à moi, la vérité qui me dérange n’est pas une de celles énoncées par Pierre Veltz. Ce qui me dérange, c’est que pour oublier les 30 honteuses, on reprenne les recettes périmées des 30 glorieuses en tenant bien peu compte de la nécessaire transition écologique. Mais abandonnons momentanément ces visions et interrogeons-nous sur le CDT. Qu’en savons-nous ?

Nous recevons tous « Le Castor de la Bièvre », et nous consultons Internet et le blog « monSaclay », aussi contentons-nous de renvois à ces sources d’information.

L’objet et les enjeux de ce CDT avaient été introduits dans le Castor 72 de mai 2012. Pour son contenu, les studieux peuvent se reporter aux 220 pages du contrat projet sur le site municipal.
Et les curieux peuvent encore visiter l’exposition « Paris-Saclay, le futur en chantier(s) » sur place ou en ligne.

Enfin pour ceux que la simplicité d’expression de la vision de Pierre Veltz ne contente pas, et qui souhaiteraient ingérer un bouillon de culture technocratique, voir l’avis de l’AIGP (Atelier International du Grand Paris) :

Ce contrat a ses chauds partisans : une ville nouvelle de 30.000 habitants entre Palaiseau et Gif, ça n’est pas plus étendu ni encore aussi peuplé que de La Défense au Louvre, et ça offre un beau cluster « paysagé Michel Desvigne » qui va redynamiser notre territoire (quasi exsangue n’est ce pas, avec seulement Massy, Courtaboeuf, et Vélizy) et par extension la France toute entière …

Mais aussi ses détracteurs institutionnels. Les associations et les collectifs de défense de l’environnement ont pris unanimement position contre l’accroissement sans fin de l’Ile de France. Leurs avis documentés et critiques sur la démesure et les conséquences masquées du projet abondent :

  • Les AVB déjà dès le Castor n°69 de 2010, et toujours dans le récent Castor n°77
  • COLOS et Ile de France Environnement dénoncent le gaspillage, avec Harm Smit ;
  • L’UASPS, dans sa « Voix du Plateau  » enfonce aussi le clou sur les fondamentaux illusoires ;
  • Et bien d’autres liens sur le site très documenté et très contestataire du collectif citoyen « Moulon 2020 »

En résumé, il est indéniable que le développement prévu implique à terme une importante modification de notre cadre de vie et de sa qualité. Car l’EPPS dans son Schéma de Développement Territorial, (voir l’objectif « logements » en page 19), a fait fi des promesses mesurées arrachées en 2008 à la mission de préfiguration de l’OIN.

Vous avez bien potassé le sujet ? Alors vous êtes prêts à répondre à l’enquête publique. Sinon,  allez voir l’article du 14/12.

 

Environnement, Info Citoyen, Paris-Saclay, Plateau de Saclay

Paris-Saclay : gaspillage d’argent public par milliards

Nov 30, 2014

Paris – A l’occasion de l’exposition Le futur en chantier(s) organisée par l’Établissement public Paris-Saclay (EPPS) du 28 au 30 novembre 2014 à Paris, pendant que se déroule l’enquête publique sur le CDT « Paris-Saclay Territoire Sud », l’union régionale des associations de défense de l’environnement Ile-de-France Environnement (IDFE) et le Collectif OIN Saclay (COLOS) émettent conjointement un communiqué de presse afin d’attirer l’attention sur les mauvaises bases sur lesquelles repose le projet Paris-Saclay : celles d’un chantier du futur bâti sur un concept du passé, le cluster.

Rappelons que c’est sous le titre Le scandale du plateau de Saclay que Christian Blanc, dans son livre La croissance ou le chaos (Odile Jacob, 2006), se plaignait de ce que les établissements renommés de recherche et d’enseignement supérieur du plateau de Saclay ne produisaient pas des centaines de start-up par an, comme dans la Silicon Valley. Il proposait alors d’y plaquer le concept académique américain de cluster. C’est quasiment son projet qui est en train de se réaliser sur la frange sud du plateau, sous forme d’une ville nouvelle de quelque 35 000 habitants, desservie par un métro lourd.

Or, le véritable scandale du plateau de Saclay est que l’on y gaspille l’argent public par milliards !

Dans l’intérêt de tous, IDFE et COLOS demandent

  • de revoir sérieusement à la baisse les ambitions démesurées et irréalistes du cluster ;
  • l’abandon de la ligne 18 du Grand Paris Express au profit d’une desserte du plateau utilisant les infrastructures existantes ;
  • de revoir le CDT de fond en comble, sur la base d’hypothèses réalistes et non de chimères ;
  • que soient interrogés, au-delà des discours incantatoires, les réels mérites du projet Paris-Saclay, qui n’a fait l’objet d’aucune expertise indépendante, ni du moindre débat public.

Pour IDFE : Dominique Duval, présidente.

Pour COLOS : Harm Smit, coordinateur.

Pour télécharger le communiqué de presse : http://www.colos.info/images/doc/Communique-presse_IDFE-COLOS_Paris-Saclay.pdf.

Pour télécharger l’avis de COLOS sur le CDT : http://www.colos.info/images/doc/CDT-Paris-Saclay-Territoire-Sud_des-fondamentaux-qui-n%27en-sont-pas.pdf.

A lire aussi, La voix du Plateau n° 17 de l’UASPS : http://www.colos.info/images/doc/La_Voix_du_Plateau_n17_17-11-2014.pdf.

Info Citoyen

En-visager l’avenir

Juil 8, 2014

Salle obscure et techniciens sur scène, ainsi fut présenté lundi 7 juillet à Orsay, l’état d’évolution du Contrat de développement territorial (CDT) Paris-Saclay[1]. La réunion publique a réuni plus d’une centaine d’habitants du secteur. Introduite par David Ros, maire d’Orsay, elle a été menée par Guillaume Pasquier, Directeur Général Délégué de l’Etablissement public Paris-Saclay (EPPS).

Après un panorama complet des constructions en vue (implantations industrielles, universitaires et grandes écoles, logements) et des infrastructures routières et ferrées prévues (métro, sites propres, pistes cyclables, réaménagement des carrefours, parkings), il a tenté de répondre à des questions affutées et critiques du public. La circulation a constitué le noyau dur des échanges. L’afflux massif de quelque 50 000 personnes sur un territoire de 7 700 hectares, aux artères aujourd’hui déjà saturées fait peur. Le déphasage avec l’arrivée du métro (ligne 18) en 2025-26 aggrave l’inquiétude. Une tonalité qui rappelle la mise en garde d’Alain Fuchs président du CNRS, lors des auditions de l’Office parlementaire des choix scientifiques et techniques (OPECST) sur l’avenir du plateau de Saclay, le 27 octobre 2011[2]. « Je voudrais attirer votre attention sur les sites, clusters, pôles étrangers récents (…) Tsukuba par exemple, qui a été une expérience extrêmement réussie pendant une vingtaine d’années, est en train de s’essouffler aujourd’hui. Ce sont les entreprises qui nous le disent, et aussi les étudiants. Ils se disent fatigués par les conditions de transport et de logement. Le train Tokyo-Tsukuba est toujours le même et il met toujours autant de temps, et les étudiants ont toujours aussi peu de logements. C’est aussi simple que cela ».

Si les choix thermiques (chauffage par échange de chaleur avec l’eau souterraine) font preuve d’innovation et d’adéquation avec les défis de durabilité, il semble que les articulations entre transports en commun et circulation douce restent très conventionnelles. Pas de solutions proposées pour connecter étroitement la vallée et le plateau (un serpent de mer selon Guillaume Pasquier alors que FNE vient de remettre en selle l’idée d’un téléphérique), pour doper le RER B véritable boulet de la banlieue sud ou pour acheminer des populations du sud du département (Etampes, Dourdan..) en transport collectif.

 

Mais qui sont les pilotes ?

On l’a entendu, les habitants familiers du territoire et pour beaucoup engagés pour une défense de la qualité de vie, de l’air, de l’agriculture locale sont en demande d’ajustements de ce Contrat de développement territorial. D’ailleurs, Guillaume Pasquier souligne que beaucoup de choses ont évolué depuis qu’en septembre 2013, l’État, (représenté par le préfet de région) et les communes et leurs groupements ont signé le CDT. Pourtant c’est le texte, figé en janvier 2012 qui sera discuté lors de l’enquête publique prévue à l’automne. Pourtant, l’enquête publique se limitera à une évaluation d’impacts comme le prévoit la loi… Alors pourquoi ne pas être plus clair avec les citoyens ? Pourquoi laisser croire que les scenarii présentés peuvent évoluer ou faire l’objet d’ajustement ?

La distribution des rôles manque ici de clarté. Car comment comprendre qu’une soirée consacrée aux infrastructures locales mobilisant plusieurs milliards d’euros soit pilotée par l’opérateur technique, en l’occurrence l’EPPS. Pourquoi Michel Bournat, nouveau président de la Communauté d’agglomération du plateau de Saclay (CAPS) et maire de Gif présent dans la salle n’a-t-il pas coordonné les échanges. Quels vis-à-vis peut-on élaborer dans une salle de cinéma où aucun visage ne se montre ?

L’affaire n’est pas anodine. Car partout on déplore une démission du politique au profit d’un paravent : l’expertise technique. Ce 7 juillet, s’est répétée cette posture. Et c’est ainsi qu’est montée dans la salle une impression sourde : la rencontre est-elle un espace de dialogue et d’écoute ? Peut-elle contribuer à former des projets d’intérêt commun ? Quel est le contrat de confiance qui lie véritablement élus et administrés ?

En clôture de la soirée, David Ros a rappelé que l’enquête publique devait s’achever en décembre 2014. Mais il n’y eu aucune précision au sujet du cadre d’intervention, des marges de manœuvre, de la demande des Elus… Il serait bon que démocratie représentative rime avec contributions citoyennes pour en-visager l’avenir.

Dorothée Browaeys

[1] 17 contrats de développement territorial (CDT) sont en cours de négociation. Ils ont été définis dans la loi du 3 juin 2010 relative au Grand Paris

[2] p. 237, Rapport sur l’Innovation à l’épreuve des peurs et des risques, Cl. Birraux et j.Yves Le Déaut, députés. OPECST

 

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Contact : Stanislas Berteloot [email protected]