L’oncologie est l’un des domaines de recherche de Servier qui mise sur l’environnement du Moulon pour favoriser les découvertes. L’Institut de Recherche qui travaillera également sur les maladies cardio-vasculaires, neuro-psychiatriques et le diabète, voisinera avec l’ENS Paris-Saclay, elle-même en chantier, d’ici au mieux fin 2021.
Président de Servier (2 900 collaborateurs en R & D dans le monde), Olivier Laureau est persuadé qu’en s’installant au cœur d’un cluster scientifique de premier plan – proche du futur hôpital nord-Essonne précieux pour les essais cliniques -, les progrès thérapeutiques iront plus vite. 600 chercheurs venus d’Orléans, Gidy, Croissy-sur-Seine et Suresnes, s’installeront dans la ZAC du Moulon et pour partie avec leurs familles à proximité. Parce qu’ici, faut-il le rappeler, «La science est au meilleur niveau mondial, à la campagne, à 30 minutes de Paris ».
Ce matin, lors de la pose de la première pierre du futur site pour lequel Servier investit 300 millions d’euros, cette citation de Pierre Veltz a tout de même fait sourire les nombreux invités venus de Paris en navette affrétée spécialement. Comme le constate le député Cédric Villani, le cluster scientifique Paris-Saclay est encore en train d’émerger – commerces et transports ne sont pas à la hauteur des enjeux -, cela n’empêche pas le monde économique de le choisir, comme IBM l’a fait il y a peu, car il concentre déjà 25 % de la R & D française.
45 000 m2 sont encore à construire pour le futur Institut de Recherche Servier Paris-Saclay. Façade en caillebotis – le matériau en bois est un clin d’œil à l’officine historique de Servier à Orléans -, Jean-Michel Wilmotte, architecte du projet – et fils de pharmacien – présente le bâtiment comme un anneau cristallin en inter-action avec les autres volumes : 3 branches sans compter les lieux de vie (restaurant, salle à manger). Mais aussi 5000 m2 de jardin, 9000 m2 de toiture végétalisée. M. Laureau le remercie : « Ses premières esquisses ont traduit d’un trait de dessin ce dont nous avions rêvé. »
Christophe Baillat
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