Martine Debiesse Chatelier est écrivain public. Cette femme de 47 ans vit à Gif sur Yvette avec ses quatre enfants. Membre du réseau Nègre Pour Inconnus (NPI) fondé par Guillaume Moingeon, Martine écoute les gens raconter leur vie depuis un an.
« Je cherchais un métier me permettant de travailler de chez moi pour rester auprès de mes enfants et je voulais que ce métier soit lié à l’écriture ». Pour une statisticienne à l’Insee puis au Ministère de l’Agriculture, le pas à franchir pour devenir biographe était grand. Pourtant, « lorsque je suis tombée sur le site NPI ce fut une véritable révélation », explique t-elle. « Ce métier combine le contact humain à l’écriture. Une écriture qui est difficile car il faut se mettre en retrait et écrire avec les mots et le style de la personne que l’on interviewe ».
Après une soixantaine d’heures d’interviews et une dizaine de jours d’écriture, Martine finalise aujourd’hui son troisième livre. Chaque livre est une rencontre, une immersion dans la vie d’une personne. « J’ai rencontré une grand-mère dont la vie s’est avérée passionnante. Mon deuxième livre retraçait la vie d’une femme battue. Elle cherche à faire publier son témoignage pour que son calvaire ne reste pas inutile. Aujourd’hui je rédige la vie d’un monsieur de 84 ans, arrivé en France à la fin des années 40 après avoir fui le régime soviétique instauré dans son pays à la fin de la guerre».
« J’aime rencontrer des gens différents », dit-elle. Ce métier implique beaucoup de psychologie : « Les personnes aiment parler, raconter leur vie, ça leur fait du bien », dit Martine, mais « le moment le plus émouvant est lorsque je leur remets le manuscrit terminé ».
Note : Comptez un budget de 2000 euros pour le livre de votre vie.
Pour MonSaclay.fr Martine en dit plus sur son activité
De l’oreille à la plume…
Mon métier: écrivain-biographe
L’idée: permettre aux personnes qui le souhaitent de réaliser un livre qui raconte leur vie ou un évènement particulier de leur vie.
… mais aussi donner la possibilité aux fondateurs d’association, de club, d’entreprise, d’offrir à leurs adhérents, à leurs clients un très beau cadeau : un livre sur l’histoire de leur organisme, sur sa création.
… permettre aux artistes, aux hommes politiques… de disposer d’un petit document présentant leur parcours, leur origine, le pourquoi de leur activité, de leur engagement…
Comment ? J’écoute la personne me raconter son histoire, puis, je l’écris à sa place, en utilisant au maximum ses mots, ses expressions, ses tournures de phrase, comme si c’était elle qui l’avait écrit elle-même… De l’oreille à la plume
Pour qui ? Très souvent, quand j’annonce mon métier, les gens me disent « mais moi, j’ai eu une vie tout ce qu’il y a de plus ordinaire, je n’aurais rien à raconter ». Bien sûr que si !En Afrique, on dit que « quand quelqu’un meurt, c’est une bibliothèque qui disparait ». Chaque vie est différente, chaque vie est unique et toujours, il y a un intérêt à la raconter, à ne pas laisser se refermer cette bibliothèque sans la partager.
Il y a de l’intérêt…
… pour soi : écrire son livre est un vrai cheminement sur les routes de son passé, l’occasion de se souvenir, de parler de choses qu’on croyait disparues, de réfléchir sur sa vie…
… pour ses enfants, petits-enfants, pour sa famille au sens large… qui lorsqu’ils se sentiront prêts, quand ils le choisiront, trouveront/retrouveront dans ce livre leurs racines, tout ce que la personne aura voulu partager avec eux, comme une sorte de notice de vie. Et ce sera un formidable cadeau qu’ils recevront.
… pour témoigner : des personnes qui ont vécu un évènement douloureux, particulier, universel ou exceptionnel, ont parfois envie de partager cette expérience, et pas seulement auprès de leurs proches. Leur projet est de témoigner, leur rêve, d’en faire un livre édité. C’est un parcours du combattant, mais ils sont prêts à le tenter…
Vous voulez en savoir plus ?
N’hésitez pas à aller visiter mon site… et/ou à me contacter
Martine Debiesse Chatelier (01 64 46 19 04 – 06 79 89 80 54), [email protected]
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