La municipalité nous convie à venir consulter une exposition sur le PLU en cours de préparation à Saclay. Cette exposition, assez succincte, peut être complétée pour les plus curieux par la lecture du document sur le diagnostic et l’état initial de l’environnement de la commune. Téléchargeable in extenso sur le site de la mairie :
http://www.saclay.fr/Informations_municipales_details.asp?Rubrique=4&Num=2136&From=2&date=
Il est regrettable que le projet de PADD version 2 ne soit pas présenté pour l’occasion. Souhaitons que la municipalité le mette d’urgence en ligne sur son site (PADD : Projet d’Aménagement et de Développement Durable).
Le calendrier est court puisque ce PLU devrait être être adopté à l’automne 2012 et que les informations portées à notre connaissance aujourd’hui portent essentiellement sur le diagnostic et quasiment pas sur les projets.
A titre d’exemple pour ceux qui ne seraient pas familiers avec cette terminologie, le PLU est le plan local d’Urbanisme (http://fr.wikipedia.org/wiki/Plan_local_d’urbanisme) . Il succède au POS (Plan d’occupation des sols). C’est par lui que l’on peut notamment définir la répartition des zones d’une commune en attribuant par exemple les zones à urbaniser dites AU. C’est ainsi une réforme importante du POS en 2008 qui a permis la construction de la ZAC de la mare aux Saules (projet engagé il y a 10 ans par la municipalité de l’époque). L’une des justifications était la nécessité d’augmenter le nombre de logements sociaux à Saclay. Nous sommes passés entre 2008 et 2011 de 1121 à 1410 logements mais seulement de 90 à 129 logements sociaux, 70 logements sociaux supplémentaires devant être livrés en 2013. Ce quota (environ 13%) est encore en deçà de la proportion imposée la loi relative à la solidarité et au renouvellement urbains (http://fr.wikipedia.org/wiki/Loi_relative_%C3%A0_la_solidarit%C3%A9_et_au_renouvellement_urbains).
Dans le contexte de l’OIN (Opération d’Intérêt national), pour ceux qui souhaitent pouvoir jouir du cadre encore un peu agricole du plateau de Saclay, il est important de s’informer sur les projets à venir qui devraient nous être transmis avec le PADD (Projet d’Aménagement et de Développement Durable).
L’OIN, telle qu’elle était conçue en 2008, prévoyait la construction de 150 000 logements sur le Plateau de Saclay. L’application de ce programme conduisait à y construire 4000 à 5000 logements par an en 30 ans sur les 49 communes placées désormais sous l’égide de l’établissement public Paris-Saclay (EPPS).
Suite à la forte l’opposition des habitants du plateau de Saclay et à la sanctuarisation des terres agricoles, une pause dans ce projet de bétonnage intensif semblait avoir été faite (promesses de modération faites à l’issue de la mission de préfiguration de l’OIN). Mais rien n’est plus acquis : le SDT (Schéma de développement territorial http://media-paris-saclay.fr/HTML/#/1/), publié en janvier 2012 (cf le Castor, Journal des AVB) propose de doubler les objectifs annuels de construction de logements en les portant de 3500 à 8000 par an sur les ces 49 communes. « L’objectif initial de 150 000 logements (supplémentaires) évoqués au début de l’OIN est donc dépassé! », et largement !
Il est possible que l’OIN tel qu’il elle a été définie par le précédent gouvernement soit profondément remaniée mais il est très probable que les promoteurs immobiliers (voire l’Etat) restent, eux, mobilisés pour densifier l’urbanisation du Plateau le long de la ligne de métro, qui autrement promet d’être coûteuse, sous utilisée, et non rentable.
Donc… La vigilance ou au minimum la curiosité sont de mise. Soyez nombreux à poser vos questions aux Elus le 11 juin, et à déposer vos remarques dans le cahier d’observations !
10 Comments
Bonjour,
Quelqu’un a-t-il des informations sur les projets à l’Est du Bourg (les zones 1 et 2 du PLU) ? Y a-t-il qqc dans les cartons ?
Car pour l’instant, on sait juste que « ça sera urbanisé ».
Merci,
Pour « leprisonnier » sur son village.
Le projet d’extension du Bourg est préfiguré dans le document PADD. A grands traits, les objectifs de la version initiale étaient :
– Aménager le site sous la forme d’un éco-quartier (normes et exigences environnementales, intégration paysagère)
– Urbanisation en plusieurs phases pour maitriser l’évolution démographique (intégration progressive des nouveaux habitants, logements diversifiés, mixité sociale et générationnelle).
– Réussir la greffe avec le bourg actuel (points de centralité, maisons pour tous à la jointure, déplacements « doux »).
Mais bien d’autres choses encore pour l’évolution globale de la commune. Il est indispensable que le PADD mis à jour soit communiqué pour pouvoir en juger.
Il y a une marge entre construire 150,000 logements, et entre etre farouchement contre tout bétonnage dans ce secteur!!
Je suis chercheur sur Saclay et les prix de ‘immobilier est scandaleusement élevés, inabordables pour nous chercheurs!
Mr Hollande s’est proclamé candidats des jeunes. Il va falloir mettre cela en application. Donc messieurs les propriétaires de gauche, habitant le plateau, mettez vos égoïsmes de coté, et acceptez tout de même la construction de logements sur le plateau, certes pas 150,000, mais deja 50,000 ce serait fantastique.
Sinon ce projet de grand campus sera un fiasco et les jeunes chercheurs seront endettes a vie et vivront loin de leur lieu de travail. (quoi que cest peut-etre ce que vous voulez? )
Mr Hollande plus generalement la gauche sont pour une construction massive de logement. Il va donc falloir faire preuve d’un minimum de coherence et non pas prôner la politique du :
« oui pour une construction massive, mais pas a coté de chez nous! »
Cordialement,
Un chercheur de gauche, du moins pour l’instant.
Parmi les nombreux égoïstes vivant sur le plateau, il y a énormément de gens qui travaillent à 25 km d’ici (Paris ou Petite Couronne) et qui sont venus s’installer dans un des rares endroits de la région parisienne qui leur permettaient de concilier un budget (en s’endettant effectivement sur des périodes très longues) et des temps de trajets acceptables. Travailler et vivre au même endroit est un privilège rare inabordable la plupart du temps non seulement aux chercheurs mais à la plupart des autres travailleurs de l’Ile de France. Une manière de résoudre au moins partiellement le problème serait d’améliorer les transports existants comme le RER B et RER C, de poursuivre ces améliorations vers le Sud (on a bien su le faire vers le Nord Ouest pour desservir la Défense). Pour ce qui est du prix du logement, il y a depuis l’annonce du Grand Paris, une spéculation sur l’immobilier qui a fait flamber les prix dans le secteur. Ce projet n’arrangera donc probablement rien quant à l’accessibilité du logement sur la zone.
il clair cher Blandine (et je ferais peut-etre parti de ces gens), que lorsque l’on veut s’installer, on veut des prix bas, puis lorsque l’on est installer, on s’oppose a toute construction autour et tant mieux si les jeunes ne peuvent pas s’installer, comme cela on ne sera pas déranger ni par les travaux ni par leurs enfants. Chère Blandine, je connais très bien la mentalité de la banlieue Sud Ouest.. « Oui pour du social, oui pour des logements, mais surtout pas chez nous! »
Vous avez peut-etre eu la chance d’acheter à une époque les prix étaient encore raisonnables. Chère Blandine, je gagne 4500 euros nets avec mon épouse, nous sommes cadres sup, mais incapable d’acheter une maison correcte dans le secteur:
Pour vous donner un ordre d’idée: avec un apport de 40,000 euros, et un crédit sur 25 ans a 30% (le grand max) aux taux actuels très bas, notre budget total est de 300,000 euros, frais de notaire inclus.
Sachant que le prix moyen de maisons très petites (3 chambres, jardin de 300m2) vaut entre 400,000 et 500,000 euros, dans le secteur , comment puis-je trouver les 200,000 euros manquant sachant que mes parents ne sont pas chefs d’entreprise, mais de modestes agriculteurs à la retraite?
Je pense que les proprios de ce secteur ne se rendent pas vraiment compte que les prix ont explosé de 144% en 10 ans, mais que les salaires n’ont pas suivi..
Ou on est de gauche et on souhaite que les gens puissent se loger dignement à a des prix raisonnables, ou on est de droite , égoïste, on ne veut pas être dérange par les constructions aux alentours, et on veut que le prix de sa maison explose pour avoir une magnifique plus valus a la revente. Bref il faut être cohérent, choisir son camp, et ne pas faire de mauvaise foi!
Excusez moi mais je ne supporte pas la mauvaise foi de prétendre d’être de gauche et d’avoir en même temps un égoïsme et un porte-feuille à droite!
La rénovation des RER B et C ne suffiront pas. Il faut désengorger la RN20. Certains disent qu’il faut rendre le péage de l’A10 gratuit pour que les gens prennent l’A10 au lieu de la RN20: cela ne fait que décaler le problème. Il faut un axe ferré le long de la RN20, un tram par exemple.
Le concept est intéressant : on prend de la terre cultivable qui pourrait, peut-être, un jour, nous nourrir… et qui sans aucun doute nous fera cruellement défaut plus tard et on la convertit en terre à bâtir. Le prix du m2 s’en ressent. Où va la différence entre le m2 cultivable et le m2 constructible, sachant que c’est vous qui payez ??? Je ne donnerai pas de réponse.
Maintenant, si on réfléchit : on regroupe sur ces ex-terre cultivables des industries, des écoles, des universités : des emplois. Donc il faut des employés … donc il faut construire. doubler les routes par des trains, des trams, des métros… Sachant que rien de cela ne fonctionnera. Regardez La Défense ! Le site ne fait que s’engorger avec le temps malgré les efforts consentis pour améliorer la situation.
Ne serait-il pas plus adroit d’envoyer les employés potentiels là où se trouve le travail ? Et de laisser la terre pour la culture ! On sert environ 2 milliards de repas d’entreprise par an dans la grande agglomération parisienne : rien n’est cultivé sur place, les aliments ont environ 400 kilomètres de trajet pour arriver dans nos assiettes. L’intérêt de faire du maraîchage sur place est évident. Au lieu de cultiver des aliments pour du bétail élevé au loin, et a fortiori de bétonner les champs. Mais ça, c’est de l’écologie et c’est un thème pas bien porteur. Un jour on fera de la recherche là dessus… Espérons que ce sera à temps.
quant aux états d’âme relatifs à l’égoïsme géométrique (de gauche…? de droite…?) no comments, mais cela me rappelle juste ce mot tiré du film de C. Bérri avec Coluche « le maître d’école » : « un égoïste, c’est quelqu’un qui ne pense pas à moi »…
Tony, tu es à cran et tes multiples interventions le prouvent.
Je te suggère d’élargir le cercle et de participer au débat sur Newsring :
http://www.newsring.fr/politique/241-logement-la-gauche-peut-elle-vraiment-faire-mieux
UBU, roi du plateau de Saclay…
je reporte ici mon commentaire sur le sujet – je n’avais pas vu le débat..
Réunion de présentation des travaux sur le PLU en mairie de Saclay, lundi 11 juin..
J’y apprend que Saclay n’est pas dans le projet de .. Paris Saclay!
Pour autant, une grand partie des 2300 hectares sanctuarisés sont sur la commune de Saclay..
.. qui ne se sent pas concernée par les engagements du Grand Paris..
.. qui entend prendre sa part des projets immobiliers qui se profilent..
.. qui verrait bien une continuité urbaine entre le val d’Albian et le bourg!
Tout cela sous les yeux excités du public Saclaisien.. (celui qui s’est déplacé!)
et pas des rurbains récemment implantés, mais des vieux Saclaisiens estampillés..
Repartant abasourdi de cette réunion, je refais la route de Saclay à Igny par Vauhallan..
Un enchantement jamais démenti.. jusqu’à quand?
Je remarque également que faute d’arguments valable pour s’opposer à mes messages qui mettent en valeur les contradictions dans le discours des verts (fanatisme anti-bétonnage d’un coté, et promesse de construction de 500 000 logements de l’autre), on préfère censurer mes messages: nous ne sommes tout de même pas encore pas en Corée du Nord, du moins je l’espère..
Cher Olivier, j’apprécie qu’un Giffois s’intéresse au devenir de Saclay, moi même il m’est déjà arrivé d’aller à Gif entendre parler de l’aménagement du Moulon.
Mais je ne me serais jamais permis d’employer l’ironie, la dérision, et la simplification abusive à propos d’une commune dont je ne pourrais prétendre bien connaître le contexte. La licence poétique n’excuse pas tout.
Alors parmi une assistance si clairsemée qu’elle n’était certes pas représentative, tu as été abasourdi par un « vieux saclaysien estampillé » ? Tu aurais pu reprendre conscience auprès d’autres présents, dont les « yeux excités » n’étaient pas forcément éblouis par l’aura du projet municipal. J’étais de ceux là, j’aurais apprécié ton esprit blogueur !