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Entreprise, Info Citoyen, Plateau de Saclay

Avec Résonance, l’Hôtel Best Western Bièvre entend répondre aux nouveaux usages

Avr 10, 2019

Natacha Poncet (robe rouge au milieu sur la photo) et son équipe du Best Western Val de Bièvre

Quel immense plaisir ce soir de partager avec vous la découverte de notre superbe concept RESONANCE ! » Natacha Poncet, Directrice du Best Western Val de Bièvre à l’entrée du Campus HEC à Jouy en Josas.

Les campus, les bureaux, les hôtels sont en pleine ébullition

Parmi les invités qui se pressent dans le hall d’entrée, plusieurs manager d’hôtellerie. Stéphane Zabouri, Directeur du Victoria Palace à Paris vient sur le plateau de Saclay pour la première fois. Julie et Marie-Clarté ont été formées au métier par Natacha. La conférence de Philippe Morel intitulée : Comment les nouveaux modes de travail révolutionnent l’immobilier de bureau, attire aussi. Au moment de changer le mobilier, Perrine Gouerec (Fédération des Entreprises Publiques Locales) cherche des idées.

Le besoin de faire évoluer les espaces : « Ouvrir vos esprits, vous lâcher, exprimer et partager vos idées et votre potentiel ».

Entrée sur scène de Philippe Morel (Dynamic Workplace) qui fait déferler dans la salle la lame de fond du co-working, plus adapté à l’enjeu de créativité : 2 % du parc tertiaire aujourd’hui, il pourrait représenter 20 % en 2030. Il laisse la place à Natacha Poncet qui appelle son équipe. Ensemble, avec l’aide d’un cabinet conseil, du Chef Nicolas à Marion, la Responsable commerciale, ils ont repensé les espaces de travail, intégré l’esprit du co-working. Applaudissements. Christine Monti, coach (Talents Impulse à Paris), accompagne des dirigeants, des équipes : « J’ai besoin de temps d’échanges entre les participants. Si une salle classique n’est pas adaptée, on peut certes bouger les tables mais ce n’est pas toujours facile ».

Source dossier de presse

A la découverte de ces nouveaux espaces

Julien Robin, Responsable avant-vente, cherche des bureaux hors de Thalès. « Le lieu ici permet de s’aérer, de s’organiser en mode start-up, d’avoir une tout autre vision ».

« Avec la nouvelle approche client de l’Hôtel, l’espace est affecté selon l’objectif de la réunion. Si l’amour du métier est primordial, la salle Fait main, en référence aux artisans, sera idéale ». Marion Lindas Tounekti

Au total Résonance propose 1 000 m² revisités, 8 salles de réunion scénarisées et thématisées, plénière d’une capacité de 300 personnes, espace de co-working. Tout juste équipés avec décorum et mobilier, la commercialisation* de ces espaces a débuté après cette soirée qui s’est terminée à minuit. En cours d’installation, quelques entreprises du plateau de Saclay en ont déjà eu un avant-goût.

Christophe Baillat

* Contacts :

M.L.T : [email protected] – 06 22 61 55 91

Ou : [email protected] _ 01 69 35 43 26

Environnement, Info Citoyen

Intéressant miroir, que nous dit le composteur de nos vies ?

Mar 17, 2019

Le formateur nous a montré des vers de terre en train de copuler et leurs spermatozoïdes sur sa paume, que tout le monde photographiait, c’était étrange. Autour, tout paraissait normal, L. aidait Mélanie, sa maman, à épandre du compost au pied des arbustes d’une allée.

Orga Neo en partenariat avec École du compost

Où étais-je ? Fausses-Reposes, ce toponyme fait froid dans le dos. Qui a lu La cicatrice du diable de Laurent Scalese sait pourquoi. En mode aventure, franchir les 30 mètres de dénivelé, la voix de Google Maps (_ Prendre à gauche sentier Belloc) dans l’oreille. Eviter d’arriver en retard. Le matin, nous* avions reçu une formation théorique au compostage à l’Hôtel de ville de Versailles, qui allait se poursuivre par une session de terrain.

Au sortir de la gare de La Celle Saint-Cloud, la forêt de Fausses Reposes est néanmoins un raccourci pour rejoindre le groupe.

Résidence Circourt. Les bacs (broyats de branchage, apports de restes de fruits et légumes, maturation) sont si bien placés que le label compost drive – s’il existait – pourrait lui être attribué. Mélanie s’excuse, un message WhatsAp lui signale qu’il y a un intrus dans le bac d’apports, une tête d’ananas qui aura du mal à se décomposer. Elle nous confie aux bons soins de sa voisine qui porte un tablier siglé « Maître composteur ».

Petite revue des fous furieux qui l’entourent

Carole est allée chercher des vers de terre dans la forêt car elle a vu que le composteur allait déborder. Sébastien reçoit un panier AMAP chaque semaine et utilise un bac à pâtons pour le lombricompostage depuis qu’il a testé cette installation dans la pizzeria où il travaillait. Jean-Marc dirige un labo. Tous les mardis midi, il bichonne les jardins partagés du domaine de l’Inra.

Jusqu’où le mal s’étend ?

Même les CRS – normalement occupés au maintien de l’ordre – retournent la question des déchets de leur cuisine (100 repas/jour, 7/7, soit 8 tonnes de bio-déchets produites) dans leur tête. Leur site à Bièvres s’étend sur 32 hectares. Compost individuel, de résidence, d’établissement, chacun travaille sa méthode. Le poste de circulation de la gare des Chantiers s’y mettrait aussi.

  A quoi reconnait-on un composteur ? Quand il tient un carton, compulsivement, comme il le ferait d’un ticket de métro, il le fractionne en petits morceaux. C’est un toc.

Vient le temps où tout ce que les hommes ne considéraient pas, regardaient comme bon pour la benne, ils se damneraient pour le récupérer. Les sols en sont de plus en plus gourmands.

Ré-habiter nos résidences, comme on anime des jardins d’entreprises

Il y a peu de temps encore, nous regardions depuis nos fenêtres les paysagistes entretenir des espaces qui étaient de moins en moins les nôtres et chaque samedi, nous tondions notre pelouse à ras. Oubliez. Depuis, jardins partagés et compost ont fait leur chemin. Les sessions sont pleines. L’ADN de nos résidences, de nos établissements, se modifie, le miroir a raison.

Christophe Baillat

* article inspiré par une formation de référent de site organisée par Orga Neo à laquelle les Jovaciens étaient bien représentés : 3 personnes de l’Inra, 2 élèves ingénieurs qui travaillent pendant 2 ans à un projet de quartier, 2 représentants de résidence. La commune de Jouy-en-Josas a un défi à relever : déchets moins 10 %.

 

Info Citoyen, Vallée de la Bièvre

Balzac invité à la Maison Littéraire Victor Hugo

Mar 3, 2019

Nouvelle exposition dans le cadre du cycle* Victor Hugo et les Grands Esprits Universels proposée par la Maison Littéraire Victor Hugo, à partir du 2 mars 2019.

Photo Erik Tartrais

 

En août 1850, Victor Hugo tient dans sa main chaude celle d’Honoré de Balzac épuisé, c’est la fin d’une amitié. Après la fermeture hivernale, la Maison Littéraire de Victor Hugo (MLVH) à Bièvres ouvre grand ses portes à Balzac – inventeur du procédé de la réapparition des personnages – pour une exposition temporaire, à l’occasion du 220e anniversaire de sa naissance. Les documents (portrait-charge de Balzac par Nadar, photographie de Balzac par Nadar d’après daguerréotype… ) proviennent du fonds propre de la MLVH. En cours d’année, ils seront complétés par d’autres en provenance de Tours, Angers, Saché.

Commençons la visite.

La guide commente un buste en marbre de Carrare : « Hugo était ce beau jeune-homme. » L’écrivain a séjourné au château des Roches (où nous sommes) de 1828 à 1837, « c’est le Victor Hugo de l’énergie, de la jeunesse ».

Hugo comme Balzac, des travailleurs acharnés

Outre qu’ils sont contemporains : Balzac est né en 1799, Victor Hugo en 1802, ces deux écrivains réalistes observent leur temps, écrivent très vite (à seize ans, Hugo fit le pari d’écrire un roman en quinze jours et s’y tint. Plus tard, il écrira une pièce de théâtre en dix jours), se passionnent pour leurs recherches autour de l’humain, « aucune zone sociale n’échappe à Balzac ». Dans son roman Louis Lambert écrit en 1833, Balzac explique sa théorie de la volonté, lui qui a imposé à son corps d’écrire les quatre-vingt-dix volumes de La Comédie Humaine.

 Tous les sapins de la Forêt Noire ne valent pas l’acacia qui est dans la cour des Roches.  V.H

La Maison « entièrement privée » se visite en toute simplicité, accueillante aux randonneurs qui ne sont pas chaussés pour marcher sur une moquette claire. Un RDC et un étage, quatre salons de différentes couleurs. Avant ou après la visite, un agréable parc de onze hectares est ouvert à la promenade. La MLVH abrite plusieurs Trésors nationaux « au titre des monuments historiques » : le texte original d’un projet de décret écrit par V.H (amnistie des Communards), ses épreuves d’imprimerie corrigées (La Légende des siècles, Les Contemplations) au premier étage. Mais aussi des « copeaux » de V.H, ses brouillons de premier jet.

On découvre un Balzac touchant, complexé par son physique, auteur dont les textes sont diffusés à l’étranger sans rétribution (c’est pour cette raison qu’il est à l’origine de la Société des Gens de Lettres), détectant bien les erreurs (i.e mauvais calculs) que ses personnages commettent, mais incapable de voir les siennes, il se réfugiait à Saché (Indre et Loire) pour mettre ses créanciers à distance.

Ne cherchez pas la biographie de Balzac écrite par Stefan Zweig (Balzac Le roman de sa vie), la librairie est bien dotée mais uniquement avec les ouvrages de Victor Hugo.

La MLVH se visite le week-end de 14 h 30 à 18 h 30 et pour les groupes de plus de dix personnes, tous les jours, toute l’année, sur réservation.

Christophe Baillat

 

Maison Victor Hugo 45, rue de Vauboyen 91570 Bièvres

[email protected] ou Tél. 01.69.41.82.84

http://www.maisonlitterairedevictorhugo.net

 

* après les expositions George Sand, Alexandre Dumas, Shakespeare, Voltaire

Ecoles, Info Citoyen

Ferrandi : du plateau pédagogique à l’assiette.

Fév 2, 2019

Les premières JPO de l’année se tenaient à l’Ecole Ferrandi de Jouy-en-Josas. _ On enlève les places tant qu’il y en a !

« Les cours ont lieu de 8 h 30 à 18 h. Les parents sont contents, on ramène des produits chez nous. »

Julien, 2e année de BTS option B Arts culinaires, Arts de la table et du service

 

Pour bien faire, il faudrait suivre la chaîne de production de bout en bout, un découpage pédagogique des JPO en quelque sorte. Chambre froide, décartonnage,  zone de stockage préliminaire, habillage, cuisson jusqu’à l’envoi en salle, sur assiette ou plat. Mais voilà, il y a toujours du monde pour ces Journées Portes Ouvertes et on a l’impression que tout le monde court dans tous les sens. De temps en temps, un Chef (formateur) appelle ses élèves au calme, _ « On se détend. »

Il a participé à la préparation des crêpes – Chandeleur oblige – à partir de 8 h – 8 h ½ : poêlon, réchaud, différents alcools dont un rhum blanc et jus de fruits (ananas, orange, mirabelle) ont été « envoyés » ainsi que le sucrier. Julien Mendrilil, élève en BTS option B (Arts culinaires, Arts de la table et du service) se retrouve pourtant à la découpe d’un saumon en tranches fines qu’il propose à la dégustation. Un tartare de bœuf suivra. Julien est originaire de Seine-et-Marne, il a fait un Bac pro en restauration à Savigny-le-Temple.

A l’accueil de l’Orme-rond, le restaurant d’application, un groupe de visiteurs venus pour les JPO se familiarise avec le vocabulaire. _ « Avant le Bac, on parle de restauration et des arts de la table. Après, on parle d’hôtellerie, notamment pour le management ; c’est l’ancienne filière Sciences et technologies de l’hôtellerie et de la restauration ».

Retour dans les cuisines. Armoires aux épices, alcools, frigos dédiés : BOF, viande ou légumes. Tout y est filmé et daté.

Antoine Dathy est en 2e année de Bac pro cuisine. Il vient du sud des Yvelines, attiré par sa passion du métier et la réputation de l’école. Comment se déroulent les cours ? « On a un menu à réaliser à partir de fiches techniques. Avant de commencer, il y a une évaluation pour voir si on les connaît. Toujours en binôme, pour s’entraider. Un seul binôme va en pâtisserie dans le labo. »  Entre Técomah et Ferrandi, la différence ? Pour le chef Jean-Baptiste Bayoni, un ancien du CFA Charles Péguy d’Orléans « Il y a plus d’investissement en matériel technique et pédagogique chez Ferrandi. Pour le reste il n’y a pas de différence ». 

Atelier viandes

 Mettez-moi de la glace pilée sur les poissons. » « Et, les jeunes, allo ! Ils sont où les carrés d’agneau ?

Banc de poissons

L’atelier de viande est l’équivalent du banc de poisson.

Ce matin, pigeons, canards, d’un côté et de l’autre, bulots, une roussette et un thon entiers. Des élèves en prélèvent pour les « habiller », c’est l’équivalent de l’épluchage des légumes (il y en a peu, l’hiver n’offre pas de diversité; pas de gibier non plus en dehors de la saison de la chasse). Par exemple, on vide les intestins du canard avant de le mettre à cuire, ou bien on lève des filets…

Je cherchais le Chef Lecoq, j’étais devant lui. Seul Vianney, son prénom, était visible sur sa tenue. Comment le responsable pédagogique est arrivé ici ? Il y était déjà du temps de Técomah et est revenu là en 2009 pour remplacer un Chef qui partait en retraite. M. Lecocq a obtenu successivement : CAP (Pâtisserie, chocolaterie, confiserie, glacerie), BEP, Bac pro, puis BTS assaisonné d’une Licence en pédagogie de l’alternance. Pour l’heure, il prépare les élèves (seulement quatorze par classe) aux examens blancs (CAP, BTS).

L’École élève des poules de Houdan, « Une variété dont on dit qu’elles sont trop petites pour (les manger à) quatre et trop grosses pour deux. »). Tant qu’elles mangent les épluchures, elles ne finiront pas dans l’assiette.

Le restaurant d’application

En parlant d’assiette, L’Orme rond est ouvert le midi : les mardi, jeudi et vendredi et le mercredi soir. Réservation entre deux et trois semaines à l’avance sur www.ferrandi-paris.fr

Une bonne occasion de voir si les élèves sont prêts pour leurs examens.

Christophe Baillat

https://christophebaillat.jimdo.com/

Agenda, Art, Association

EXPOSITION à la Maison des photographes et de l’image à Bièvres

Jan 13, 2019

« OASIS » par Francis Tack – Jusqu’au 27 janvier 2019

Exposition Oasis à Bièvres au lendemain du vernissage

Depuis qu’il maîtrise le vol en paramoteur (aéronef léger type deltaplane), qui lui permet de voler à basse altitude, Francis Tack s’en donne à cœur joie au-dessus des dunes et des oasis égyptiennes, mauritaniennes, algériennes, chinoises…

Les vues, comme cette famille circulant avec son troupeau camelin dans une tempête de sable ou bien la culture des palmiers-dattiers, se retrouvent aussi au coin librairie dans l’un ou l’autre des ouvrages, dont le plus récent : Oasis, des îles dans le désert.

Intérieur du livre Oasis de Francis Tack aux Éditions Plume de Carotte

A vous de voir !

désertique

aérienne

randonnée fascination

Entrée libre, samedi et dimanche : 16 h – 19 h. Site à consulter : www.francistack.com

Christophe Baillat

Agenda, Art, Association, Vallée de la Bièvre

Programme du Salon du Livre-Exposition à Jouy-en-Josas

Oct 17, 2018

Venez nombreux découvrir le 1er Salon du Livre-Exposition dimanche.

Sa caravane d’auteurs et d’artistes, constituée au fil de rencontres en Seine-et-Marne, dans l’Yonne, le Loiret et mise en route en quelques mois grâce à Facebook, Marie-Jo(sée) Dumas-Suter est en passe de l’installer Place de la Marne, au centre-ville de Jouy-en-Josas, où ses invités vont la suivre. 

Un nouvel acteur associatif : le Cercle Littéraire et Artistique Jovacien est une nouvelle association qui fait ainsi son entrée dans le paysage de la commune. Elle propose également des séances de Dictées-Lectures.

Retrouvez dans cette caravane qui s’installe, où tous les genres seront représentés :

Guy Alamarguy, Cicéron Angledroit, Christophe Baillat, Bénédicte Boucher Krispien, Michèle Bouquot, Marie-Jo Chavenon, France Chesca, Claude Colson, Michèle Dassas, Marc Decaudin, Michèle & Philippe Fanelli, N.F. Tomaselli, Henri Girard, Anne Guerber, François-Régis Hoareau, Emilie Le Boullaire, Didier Lemoine, Véronique Lévy, Stéphie Marie, Frédéric Rebeyrolle, Dany Ribes, Bertrand Runtz, Romain Suerte, Pierre Thiry, Laurence Tournay, Noël Vernois, Alain Waltz, Jean-Yves Saez, François Goalëc…

Contact :  [email protected] ou 06.03.73.60.13

C.B

 

Environnement, Plateau de Saclay

Précieux film sur nos terres

Oct 7, 2018

Le livre Terres précieuses qui avait été chroniqué sur ce blog est adapté pour un film-documentaire dont le tournage est en cours et passe par la ferme de Viltain. Le film recherche encore une part de son financement. Le site à consulter pour contribuer :  www.helloasso.com

Si vous voulez découvrir le livre qui donnera son titre au film, activez le Lien vers ma chronique.

Christophe Baillat

Rencontre-dédicace à Viroflay samedi 13 octobre 10 h 30 – 12 h 30 à la librairie « une page de vie » pour L’abécédaire Arland (Edifusion) et autres ouvrages parus chez Yvelinédition et L’Harmattan

Art, Association

Envol poétique réussi pour la ville de Jouy-en-Josas.

Juin 2, 2018

Walid Baroud, maire de Jeïta (Liban), 2e en partant de la droite, invité à l’inauguration du label « Ville en poésie ».

L’obtention du label Ville en poésie est une fierté pour la ville.

L’idée lancée par les Passeurs de Rimes (François Goalec et Jean-Yves Saez, bras tendu sur la photo) et la commune il y a un an se concrétise.

Le voile est levé par les assistantes du maire de Jeïta, Walid Baroud.

                  Poésie, Liban, invitation au voyage

Jean-Yves Saez et Jacques Bellier, maire de Jouy-en-Josas

Cèdre du Liban. Une création de Sébastien Guindon du service Evènementiel de la ville.

La dernière fois, ce fut Mathias Enard,

Cette fois dans la cour de la mairie

De Beyrouth à Jeïta,

De la guerre à la fête.

«  All life is twain*, the one a frozen stream,

the other a burning flame,

And the burning flame is love. »

Thereupon I entered into the temple and

bowed myself, kneeling in supplication

And chanting a prayer in my secret heart :

« Make me, O Lord, food for the burning

flame,

And make me, O God, fuel for the sacred

fire.

Amen. »

Khalil Gibran. Extrait de Prose poems. Traduction de l’arabe par Andrew Ghareeb. *two

Remerciements au Comité de jumelage (Elisabeth Hemme) et à la famille Hage pour la documentation.

Ch. Baillat

https://christophebaillat.jimdo.com/

Info Citoyen

Modiano ou l’art de revenir sur ses pas

Mai 26, 2018

Il a passé son temps à se suivre, a écrit pour cela une œuvre. Et on en fait aujourd’hui un relevé topographique.

J’irai voir. Il y avait une annonce dans le journal de la ville.

Inauguration du circuit touristique

Place de la Marne – Salle du Vieux Marché 20h – Conférence sur M.

C’était l’une de ces soirées littéraires où le labeur se dissipe en une brume de discours et de lectures. J’y trouvai des officiels détendus, une poignée de comédiens et une conférencière hors pair qui avait des allures de reine d’Angleterre avec ses cheveux blancs et son étole bleu pâle. Et ce sosie de M., j’ai cru voir le sosie de M., pas de carte sur lui. Il s’est présenté comme un scientifique retraité. Des sujets l’inquiètent, il voudrait en parler.

 

Le prétexte de cette soirée en était le lancement d’un circuit qui emprunte les pas de M. dans la commune, en plusieurs lieux aux désignations multiples. Du fond de la salle, la conférence de Marie-Claude Bessière était presque terminée, Yves se lève. Rectifie. Il doit tenir des registres avec les entrées et sorties des habitants pour obtenir ce degré de précision anthropométrique. A moins qu’il soit né ici. Qu’il soit allé à l’école avec M.

Et Gallimard dans tout ça ? Gallimard a laissé faire. M. est un auteur de son catalogue. Ses obsessions ont eu un effet heureux, en 2014, le prix Nobel de littérature.

Annie Mathieu, Jean-Yves Saez et Anne Guerber lisant des textes de Patrick Modiano

 

Nous remercions les Éditions Gallimard et l’attachée de presse de nous avoir fait totalement confiance.

 

 

Pour réaliser ce parcours*, il a fallu passer des rues au peigne fin de la mémoire. On y trouve accroché le bonheur égaré. Il semble qu’errer dans le quartier  rende les rues à leurs souvenirs. C’est peut-être cela l’écriture de M., la mémoire aime les trous pour s’y plonger.

Chacun dans son rôle de passeur de mémoire :

Feu le Dr Poucet qui a été le premier à faire le lien entre Jouy-en-Josas et l’œuvre de Patrick Modiano, Jacques Bellier, Gilles Curti, Raymond Le Bourhis, Yves Pignon, Michel Tartelin, Anne-Sixtine Aussedat, Francine Boursault, Laura Martin…

L’écrivain a vécu six années à Jouy-en-Josas. Parcourez les lieux de son enfance.

QUIZ

Son thème musical préféré ? la fugue

Dans une gare, son refuge ? la salle des pas perdus

Quelle est la ville où M. situe le plus volontiers l’action de ses romans ?

Réponse à l’Office de Tourisme. Demandez la promenade littéraire : Dans les pas de M.

 

 

Christophe Baillat

* Contact : [email protected] ou Tél : 01 39 56 69 62

Ecoles

JPO des écoles, l’heure des choix

Mai 17, 2018

D’expérience de candidat, ce n’est pas parce qu’à un moment, les membres du jury estiment que « ce sera peut-être compliqué » que la cause est perdue. La candidate qui s’exprime ainsi a une certaine pratique puisqu’elle multiplie les JPO et les candidatures.

Confiance dans l’avenir

Élève en filière technologique à St-Quentin-en-Yvelines, Maëlle W. (photo) poursuivra sa formation en cuisine après le Bac. Sa famille habite à Maurepas et lui offre différents points de chute, d’où des candidatures en Haute-Savoie, à Nantes, Bordeaux, Strasbourg, en plus de Jouy-en-Josas.

Sur l’agenda de Maëlle, participation aux Journées Portes Ouvertes des écoles, entretien en face à face ou par Skype avec les recruteurs des établissements. En parallèle, puisqu’elle opte pour la voie de l’apprentissage, journées d’essai chez des employeurs.

Ferrandi l’intéresse pour sa réputation

Si le 7 avril, Maëlle vient accompagnée de sa mère, Laurence, c’est une nouvelle visite. Elle a participé aux JPO de Ferrandi en 2017. Elle a de bons échos de l’école par deux de ses amies qui y sont entrées. Le choix de Maëlle se porte sur le BTS Management en Hôtellerie Restauration, option B Art culinaire. Ferrandi Jouy est l’un des dix vœux qu’elle a formés. Après le 12 avril, elle poursuit sa recherche tout en ayant eu l’assurance d’être prise dans une des écoles. Elle tient compte non seulement de la réputation de l’établissement mais aussi de l’environnement et de l’implantation de la famille.

D’autres critères entrent en ligne de compte 

Reprenons l’agenda de la candidate. Le 23 avril, Maëlle est à Thonon les Bains (Haute-Savoie) pour postuler en BTS avec option Sciences culinaires. Le 10 mai, Maëlle reçoit sa lettre d’admission au Lycée de Thonon. L’employeur la logera le mois où elle sera en apprentissage. « Tout est bien qui finit bien. Nous n’avons plus qu’à lui trouver une colocation à Thonon pour le mois où elle sera à l’école. » Laurence W.

Le 26 mai, pour les nouvelles Journées Portes Ouvertes à Ferrandi, d’autres candidats se présenteront aux portes avec, en tête, d’autres stratégies. Au cours de son entretien, Maëlle a eu à exposer ses goûts culinaires, le jury lui présentait des menus _ Sont-ils équilibrés ? et la candidate devait réagir. Attention aux pièges, les menus qui sont en apparence bien équilibrés. Le jury se penche sur le parcours passé, le type de filière convoitée et essaie de jauger la capacité de l’élève à la suivre.

                                                            Christophe Baillat

                                                                                          Dernier livre : L’Abécédaire Arland

 

Agenda, Art

Le merveilleux univers du livre de Bertrand Runtz

Avr 1, 2018

A l’occasion de l’exposition de ses œuvres, notamment ses livres sculptés et mis sous cloche, petit exercice de curiosité.

Dans la salle vitrée attenante à la mairie de Jouy-en-Josas sont accrochées pour « 1 mois, 1 artiste » les photographies de Bertrand Runtz. Au fond, des livres sur une petite table rappellent discrètement que, l’artiste le dit lui-même : au centre, il y a d’abord l’écriture, le noyau dur.

1 mois 1 artiste Bertrand Runtz
 » Pattes de mouches »

Question : depuis quand Bertrand Runtz se pique-t-il de littérature ?

« Maman, je te présente Albert, un ami écrivain ; Albert, je vous présente Simone, ma mère… »

Réponse dans le court texte « La visite ». Nous sommes en 1985 dans le sud de la France. Jeune adulte, ses maîtres s’appellent Baudelaire et Céline. La mèche de cheveux pseudo-romantique, il se pique déjà de littérature « […] peu importe que personne n’y entende rien à mes gribouillages véhéments. Ça ne m’étonne pas. Peut-être même tant mieux. J’ai la fibre maudite et complaisante, la tournure sciemment tourmentée. L’enfance qu’il faut. […] ». Dans le cimetière où sa mère – partie une année à Pâques sans espoir de retour – repose, se trouve également, en face, la dernière demeure de l’écrivain Albert Paraz. Le devoir familial devient curiosité littéraire. Cet été-là, assis sans façon sur sa tombe, il croit entendre Paraz lui donner ce conseil « Il ne faut jamais mollir, surtout en écriture. Appeler un chat un chat ! Le sentiment vrai, le mot vrai. Il n’y a que ça qui compte. Etre juste. Et tant pis si ça gratte, si ça tache ! Ou alors tu finiras en cucuteries de salons. Tu survivras, mais tu seras foutu ! »

Bertrand Runtz a alors vingt-deux ans.

Une vingtaine d’années plus tard…

  1. La maison d’édition bordelaise finitude est dans la fleur de l’âge. Elle reçoit différents textes de Bertrand Runtz. Un seul lui plaît, mais qu’en faire ? Finitude a la bonne idée d’en faire une carte de vœux littéraire envoyée à son réseau professionnel. Sur les presses de Plein Chant à Bassac (Charente), elle tire ainsi deux-cent-cinquante exemplaires de Reine d’un jour, un texte de vingt-cinq pages, annonçant fièrement son premier roman pour l’année suivante et lui promettant le Goncourt … en 2022. Bertrand Runtz sent qu’il tient peut-être là l’occasion de travailler avec l’éditeur, il se hâte d’écrire Amère et l’envoie.
  2. Prix Paroles d’Encre pour Amère, premier roman paru chez finitude, illustré d’une sculpture – un arbre poussant à travers un livre, des morceaux de papier accrochés aux branches – photographiée par l’artiste.

Cinq ans plus tard…

Les adhérents de l’association versaillaise Paroles d’Encre sont invités à une lecture-concert chez Bertrand Runtz, sur la colline des Metz, quartier de Jouy où il vient de s’installer*. Le texte Reine d’un jour leur est offert. Ils découvrent un autre invité également publié chez finitude, Christian Estèbe, devenu pour Bertrand «un vrai pote, un poteau, un frère », comme Albert Paraz l’était pour Céline.

Depuis, Bertrand n’a pas molli.

Christophe Baillat

« 1 mois, 1 artiste » avec Bertrand Runtz. Du lundi 5 mars au lundi 30 avril 2018. Exposition visible aux horaires d’ouverture de la mairie. Salle vitrée du rez-de-chaussée.

* Cahier historique de Jouy-en-Josas n°24 hiver 2017-2018

Art

Le printemps avait promis de revenir à la maison Léon Blum

Mar 18, 2018

Printemps des Poètes à Jouy-en-Josas

Organisé par les Passeurs de Rimes & la ville sur le thème de l’Ardeur

Jean-Yves Saez, maître de la cérémonie de Remise des Prix, Fanny Le Corre, hôtesse des lieux à la Maison Léon Blum le 17 mars.

La joyeuse bande des Passeurs de Rimes : François Goalëc, Jean-Yves Saez & Jean-Baptiste Grillet, avait annoncé ce concours dans la muse-letter numéro 10…

 

Remise du 1er Prix à Raphaël Henry, en présence du maire, d’une partie du jury et de nombreux invités

Plus habitué à sculpter le bois que les mots, Gérard Saez s’est vu remettre le 2e Prix par son frère.

 

 

Virginie  Mouanda lisant un texte d’Idrissa Keïta, auteur de sa maison d’édition.

 

Lecture  de textes

De son Mali natal, il rapporte une brûlure,

La bouche du canon quand il l’a fait taire.

Les poèmes ont beaucoup appris des oiseaux pour parcourir le ciel,

Le souffle du vent apporte le sien à sa Grand-mère.

Jeune et ardente démonstration

Chétif comme un noisetier de seize printemps,

Clément commence par se taire.

Qu’on lui serve à boire

Et il se confiera.

Il est venu de Rouen pour cette déclaration.

Des rayons de miel vont couler sur ses feuilles.

Que la poésie l’accueille !

 … les textes des lauréats sont à paraître dans la prochaine muse-letter.

Démonstration est faite que, selon les mots de Fanny Le Corre, la maison Léon Blum devient peu à peu un lieu de vie, de culture et de musique.

Ils donnent raison à ceux qui se sont donnés du mal pour rassembler tous ces documents. Verbatim

Le public – parfois les mêmes – revenu le lendemain, écouter – sur fond de musique de Claude Debussy et Erik Satie – le trio Anne Guerber – « qui fait partie du grand cousinage des Passeurs de Rimes » – , Jean-Yves Saez et Fanny Le Corre, en est convaincu. Il fera « naviguer » ces ondes extrêmement positives, reçues en découvrant l’autre Léon Blum, celui dont les poèmes écrits à quinze ou seize ans dormaient à l’abri du temps dans le coffre-fort de la mairie de Jouy. On est passeurs ou on ne l’est pas. « Ils » se reconnaîtront.

Christophe Baillat

 3e Prix pour Télétravail

Info Citoyen

Les JPO à l’ÉA Técomah, tout un programme d’animations … et plus si affinité

Fév 10, 2018

                                      Préparation de gaufres salées

A première vue, rien ne ressemble moins à un salon étudiant que ces ateliers : sous une tente, le Raid 4L Trophy, à l’intérieur, soupe, confiture de kakis à volonté et on nous promet des gaufres de patate douce d’ici 30 mn. Pourtant, ce papa qui accompagne son fils – en 3ème à Charles Péguy à Chaville – a bien l’air de savoir où il va. « La 3ème G, ça ne lui correspond pas trop. Il aimerait faire de la mécanique ». Niveleuses, pelles hydraulique, il a l’embarras du choix. Nous sommes devant l’atelier de maintenance de la filière Bac professionnel Travaux publics. Le fils se colle contre le pneu d’un des engins. Il est à peine plus grand que lui. La mécanique, Romain Bonin (21 ans) en est passionné, nous dit le Dossier sponsoring. En 4 L, il va convoyer argent et matériels scolaire & sportif et traverser la France et l’Espagne pour atteindre le Maroc.

Mon fils est multi-dys*, pourra-t-il suivre ?

_ Pas de problème, le prof aussi est dys.

Soupe de légumes faite avec les bons conseils de Ferrandi

Qu’ils soient aux fourneaux ou à regarder sous le capot de leur véhicule (_ A quand le départ, Romain ?), n’oublions pas que ces étudiants font des exercices pédagogiques. Michèle Hanotaux, enseignant/formateur, a l’œil sur l’équipage** du 4 L Trophy qui partira demain après un an de préparation. Sur quoi les juge-t-on ? sur leurs aptitudes à la communication. Une odeur de soupe nous tire de là. Ce sont des étudiants en techniques environnement qui sont allés voir le chef de Ferrandi pour lui proposer de cuisiner dans le respect de l’environnement – préserver les forêts ou l’huile de palme, il faut choisir -. Un jour donc, le chef Vianney les voit arriver avec un panier rempli de légumes. Pour la quantité, le chef approuve. Pour la variété, il juge qu’il en faudrait davantage. Et il leur concocte une recette – oignons, ail, beurre, poireaux, potimarrons, carottes, cumin, pommes de terre et crème fraîche – en dégustation aux JPO. On pourrait festoyer longtemps sur place sans même s’apercevoir qu’à côté, dans une salle de classe – pas la même ambiance, avec ses tables, chaises et ordinateurs -… _ Mais qu’est-ce ? les pré-inscriptions. C’est vrai, ce n’est pas seulement une journée d’animations, on peut aussi s’inscrire pour la rentrée sur www.ecole-lea.fr

Christophe Baillat

* dyslexie, dyspraxie…

** Séverine Soille en 3e année à Sup’Biotech Paris et Romain Bonin, en 2e année de BTS aménagement paysager à l’ÉA Técomah. On peut les suivre sur Facebook : 4L RAIDingues

Remerciements à Laure Caballero (avec le chapeau sur la photo), étudiante qui a guidé mes pas à travers le dédale des stands en réglant mon allure sur le temps de cuisson des gaufres salées.

Association

Maison Léon Blum : les ressources humaines en point de mire

Jan 28, 2018

Caroline Campaignolle, directrice de cabinet. Portrait de Léon Blum.

         De cette maison, faciliter la découverte. De cette histoire, nourrir les jeunes.

Ils y tiennent à leur Cher Léon ! Le droit au congé, je veux bien, mais le siège de l’Unesco à Paris, la vitalité du cinéma français et la parité en politique, tout ça pour le même homme. Ils n’en rajouteraient pas un peu…  Ce dossier, voyons. État de l’opération. Plan scientifique : validé. Plan culturel : validé. Ressources Humaines : inquiétude.

Les dossiers, … On sait ce que c’est.

_ Taxi ! _ A Jouy-en-Josas, au 4 de sa rue. _ Sa rue ?! , la rue de qui  ? _ Léon Blum. _ Comme si j’y pensais tous les jours en me rasant.

Des voitures garées sur le trottoir d’une rue calme, un policier municipal en faction devant.
_ Voilà. On y est. C’est la foule des grands jours, on dirait. _ On ré-inaugure, cette fois pour les donateurs. _ Je connais la maison de Pierre Loti à Rochefort et celle de Victor Hugo à Guernesey mais pas celle-ci. Vous me ramènerez un quiz, s’il y en a ?

Se joindre discrètement à ceux qui sont déjà à l’intérieur.

Quand le temps ne permet pas de s’installer dans le jardin, c’est dans un hall récemment construit que se tiennent les discours. On n’aurait pas pu loger dans leur modeste maison de 1914 (ancienne fermette ré-architecturée) les cent quinze invités présents aujourd’hui.

Hall 
Pièce rapportée – elle n’existait pas du temps des Blum – vite devenue indispensable. Ce  27 janvier 2018, il faudrait un périscope pour apercevoir l’équipe projet et les officiels. Le maire de Jouy-en-Josas, Jacques Bellier, l’ancienne ministre de la Culture, Catherine Tasca, le représentant de la Fondation du patrimoine… et derrière, légèrement en retrait, Fanny Le Corre, seule permanente de ce lieu de mémoire, et, derrière encore – sur une des innombrables photographies -, l’âme de cette maison, Léon Blum, le sage pour les uns, le pape pour les autres (les Jovaciens à l’époque après-guerre), pour tous aujourd’hui, un « Illustre ».

Rez-de-chaussée

Cuisine : cuisine politique, Front Populaire, anti-sémitisme, on regardera dans le hall les caricatures de Léon Blum qui lui sont comme des insultes.

Bibliothèque :  _ Heureusement il y a un classement par domaine !

Même si la postérité ne retient que le politique, on voit que Léon Blum était un littéraire. Sur une table basse, bien en évidence, on ne peut pas le rater : La réforme gouvernementale. Plus loin, Du mariage. Sorti en 1907 – une bombe – la liberté sexuelle pour les demoiselles, rien que ça ! Comme le dit l’historien Alain Bergounioux, plus question de les livrer vierges à leur mari. Et comme cela, cinq mille ouvrages. Le couple aimait lire, a écrit un confrère du Parisien (Laurent Maron, le 13 octobre 2017). On y trouve aussi : Barrès et Blum, Jean Jaurès et Léon Blum, Blum et le totalitarisme, Blum et les États-Unis

Poursuivons car il nous reste un étage à visiter. Et l’escalier pour réfléchir.
On peut s’y laver des insultes reçues mais c’est la pièce des femmes. Vous ne voyez pas ?

Étage :

Chambres : on pense aux amour-s de Jeanne et Léon  Blum…, tous les deux ayant vécu plusieurs vies sentimentales avant de se rejoindre. On pourra lire sur le sujet Thérèse, le grand amour caché de Léon Blum de Dominique Missika (Alma Editeur).

Salle de bains : avec une entrée de jour qui ravirait les architectes, on essaie d’imaginer ce grand homme, guidés par Daniel Vermeire (conseiller municipal délégué à la maison Blum) qui mène son groupe tambour battant – de toute façon, en bas, le buffet est inaccessible – .

Peu à peu Léon Blum surgit du passé

_ Que représente-t-il aujourd’hui ? On aurait envie de le demander aux quelques jeunes qui sont venus. Ses combats, anti-sémitisme, honneur, parité homme femme, ne se démodent pas. Si sa figure nous semble lointaine, c’est qu’en bien des domaines il fut précurseur.

L’inauguration de ce jour leur est réservée
Les donateurs peuvent être fiers d’eux. Ils pourraient avoir envie de s’absorber dans la contemplation d’une liste, d’y chercher leur nom et de s’estimer quitte pour l’éternité. Qu’ils n’y comptent pas, on a encore besoin d’eux comme bénévoles. Cette maison est insatiable. Oui et non. Le bâti est financé, on n’y revient pas et le fonctionnement n’est pas un problème jusqu’en 2019. Mais, une seule permanente pour faire vivre la maison, – surtout si l’on veut respecter les congés payés chers à « ce cher Léon » – il faut avouer que c’est un peu juste.

Christophe Baillat

Adresse : 4 rue Léon Blum 78350 Jouy-en-Josas.Contacts : Maison Léon Blum : 01 30 70 68 46
Mail : [email protected]

 

 

 

Info Citoyen

Jouy-en-Josas : moins d’énergie pour les voeux

Jan 15, 2018

Pour ses vœux à la population, le maire Jacques Bellier propose : fraternité & éco-responsabilité. La tâche paraît énorme mais comme le colibri n’hésite pas à apporter sa becquée d’eau pour éteindre l’incendie – conte enseigné par Pierre Rabhi -, il faut prendre sa part et les exemples sont déjà nombreux. « Tant la chose en preuves abonde » dirait La Fontaine.

Le facteur Célestin monte sur scène. Martiniquais, Célestin Jean-Alphonse a vidé tout son sac. Pendant une petite éternité. Dans la commune (Le Vallon…). Autrefois, il commençait sa tournée de 13 Km  de bon matin, à 5 h, pour procéder au tri postal. Pourquoi lui faire tant d’honneurs ? Il a rendu de menus services. Des « services à la personne » avant la lettre ! si l’on peut dire.

Voilà les réalisations que nous avons en gestation, une expression  de Jacques Bellier qui dit tout du lien entre passé et avenir. L’esprit vif, le député Jean-Noël Barrot  cite Jean d’Ormesson : « La plus haute tâche de la tradition est de rendre au progrès la politesse qu’elle lui doit et de permettre au progrès de surgir de la tradition comme la tradition a surgi du progrès. » Pédagogue, il illustre son propos avec l’exemple de la toile de Jouy : « Elle fut d’abord un progrès avant d’être une tradition et il lui revient à son tour d’encourager le progrès ». Joueur, cet économiste distingué (10 ans à HEC où il va faire son retour), proposera à sa femme de relever le défi de la tendance baissière de la consommation.

Il est revenu le temps des grands-parents

La veille au soir ils avaient laissé le pain et le fromage sur la table. Barbara les prit : _ Où vais-je jeter cela ? _ Jeter ! Il faut le donner aux poules (Muriel Spark – La Porte Mandelbaum 1968 Buchet/Chastel)

Le maire a lancé un défi aux habitants : _ Consommez 10 % d’énergie en moins et produisez 10 % de déchets végétaux en moins (_ A la place, compostez). Même son de cloche (l’hymne de la sobriété heureuse) de la part de Jean-Noël Barrot. Le public à l’unisson – verbatim – « Nos grands-parents faisaient la même chose, simplement, ça revient ». Avec le retour annoncé de Michel Serres qui reviendra en mars avec un nouveau livre, intitulé ironiquement : C’était mieux avant, les Jovaciens jugeront sur pièces.

Il est venu le temps des bénévoles. Si le député n’a pas entonné ce couplet sur l’air du « temps des cathédrales », il n’en a pas moins annoncé un dispositif législatif qui confortera le statut des bénévoles. Place au buffet. On aurait dit une volée de colibris !

Christophe Baillat

Livre en préparation imminente Abécédaire Arland

PS : la cérémonie des vœux s’est déroulée à la Salle du Vieux Marché. Signe des temps, Sébastien a entièrement décoré la salle – jusqu’aux lustres – avec des matériaux de récupération. CQFD.

Info Citoyen

17 rue Léon Blum

Déc 3, 2017

Maison à vendre : seule une autre Vera Moore pourrait y vivre ?

Rencontre avec Thomas Moore à Jouy-en-Josas (Les Metz) 

Si une famille veut y vivre, il faudrait repenser les volumes, faire des chambres plus grandes. Après quoi elle aura tout le temps de s’intéresser à son histoire. En voici un avant-goût. Thomas Moore porte sur ses épaules une saga familiale, des histoires belles et pesantes dont il n’a pas encore toutes les clefs.

La pianiste Vera Moore arrive à Jouy-en-Josas après une vie mouvementée.

Vera a abordé la 2e guerre mondiale avec en tête le modèle de la 1re, une guerre réservée aux militaires sur le front, préservant les civils à l’arrière. Elle se laisse surprendre l’été 1939. Avec son fils John sur le porte-bagages d’un vélo, elle fuit vers le Sud. Des années plus tard, elle reviendra sur ses pas, en Touraine, à Chandon (Saint-Martin-le-Beau), dans son ancienne maison. « Vera n’hésitait jamais à faire ce voyage depuis Paris ou Jouy-en-Josas » pour recevoir, comme elle savait le faire, des amis. Ne subsiste aujourd’hui que l’emplacement du poulailler, rappelant qu’à l’époque, se nourrir n’allait pas de soi.

Vera Moore arrive à Jouy en 1958 et s’installe au 17 rue Léon Blum. De la rue, la porte ouvre sur un petit espace entre deux maisons qui se regardent. Au milieu, à l’herbe entre les dalles, on devine un ancien carré de verdure. Le grand jardin est à côté. Pendant ses vacances scolaires (le primaire aux Metz à Jouy puis le secondaire à Versailles), Thomas bricole avec son père (John) dans la maison. Des travaux qui lui font dire que : « L’agencement de la maison avec salle de bains, chambre d’amis…, livres sur les grands musiciens de Nouvelle-Zélande, était fait pour Vera. Seule une autre Vera Moore pourrait aujourd’hui habiter la maison telle quelle est. »

Deux maisons avec chacune sa personnalité et qui se regardent.

Une maison et sa dépendance, ou encore, une maison et un studio indépendant. Plusieurs vies sont imbriquées dans ces deux maisons, une petite, basse (60 m2), et une plus haute et plus grande (120 m2), comme deux personnalités opposées. Vera d’un côté, avec ses élèves et ses leçons de piano et, de l’autre, John et sa famille. Au fil du temps, l’affectation à l’un ou à l’autre (Vera ou John) change. Un switch qui amène Thomas à vivre dans l’une puis dans l’autre où il rejoint Vera. Si les occupants changent, reste une nette délimitation de l’espace encore plus évidente dans le jardin. Vera n’imposait-elle pas à John de cacher son atelier mécanique ? Thomas se penche pour montrer une rose de Noël _ mauve, la fleur préférée de Vera. La pianiste a planté un cyprès pour sa naissance (20 m de haut aujourd’hui) en écho au grand cyprès adossé à la grande maison qui a souffert des travaux. Au fond du grand jardin, John a rehaussé le terrain ce qui lui donne de l’allure. Au milieu, il y a un puits couvert de végétation jusqu’à la margelle. Il paraît inchangé quand on le compare aux photos de 1958 que Thomas a en mains. Sur l’une d’elles, on aperçoit Vera, sur une autre, une motocyclette et une voiture garées dans la rue, dans le cœur historique du quartier des Metz, qui fait partie de l’ancien domaine royal de Versailles. Nous sommes à l’automne 2017, une belle lumière se promène sur la façade. Revenons à l’intérieur, au 1er étage donnant sur la rue Léon Blum. Une prise de jour a été maçonnée par John, une très jolie fenêtre en ovale. La maison, les deux maisons même, lui doivent beaucoup. Des poutres dans la grande, un escalier dans la petite…Vers 1980 les occupants switch leur maison, si l’on me pardonne cet anglicisme (Vera parlait anglais à Thomas qui lui répondait en français). Pour changer, ils n’ont qu’à traverser la petite cour dallée. Vera se retrouve dans la petite, là où ses derniers élèves ont pris leur cours sur un piano muet ou un piano droit.

Décédée il y a une vingtaine d’années, Vera Moore, repose désormais au cimetière de Jouy-en-Josas dans la même tombe que son fils John, mort à quatre-vingt-deux ans. La plaque funéraire porte deux noms : Vera Joséphine Moore. Pianiste 1896-1997 et John Constantine Brancusi Moore. Photographe 1934 – 2016. A l’extérieur, sur la plaque qui mentionne les personnes célèbres, on cherche en vain la famille Moore mais la tombe est récente il est vrai.

Décès de John Moore. Scènes de vie. Thomas se souvient.

« En 2016, je me retrouve avec deux urnes, difficilement identifiables (Peter, mon demi-frère, ne pouvait pas m’aider) » . De Vera et de John, « qui est où ? ». L’énigme sera résolue, juste à temps. Deux jours avant le transport des urnes. Comme une continuation d’un événement auquel il n’avait pas pris part, mais qui revenait, sans savoir ce que John avait fait pour Vera, Thomas fit de même pour John. Tout est relié.

La vie de cette maison est pleine d’histoires qui ne s’envoleront pas avec la mise en vente du bien par l’agence de Sophie Leconte[i] Il faudrait parler des Mondrian reçus en cadeau, qui à l’époque ne valaient pas autant qu’aujourd’hui (lors d’un déménagement Vera Moore en fait une estimation d’un montant qui paraîtrait dérisoire), de Jim Ede, le parrain de John, et de John, l’autre forte personnalité de cette maison. Photographe pour le Crazy Horse, il a conçu des systèmes électroniques pour la police…Entre lui et Vera, il y avait des étincelles car c’étaient deux caractères bien trempés mais opposés.

Un jour (Vera recevait pour le déjeuner, rarement à dîner), Vera s’est vu offrir une cocotte-minute pour cuisiner et on avait dû lui dire qu’elle n’avait à s’occuper de rien, ce qu’elle a pris au pied de la lettre. On a retrouvé des traces de projection de légumes au plafond. Une autre fois, elle a laissé couler l’eau du bain si longtemps que l’eau est passée à travers les étages. Et les travaux étaient pour John. Forcément ils avaient des sujets de dispute. C’est pour cela que la maison est à la fois l’œuvre de mon père et son boulet.

« Malgré tout, ils ont vécu ensemble » . Thomas a préféré les réunir pour l’éternité. Il possède des enregistrements de Vera Moore sur support magnétique qu’il voudrait transférer sur support numérique pour les mettre à l’abri de l’altération du temps. Un coup d’œil sur la montre après cette visite qui n’était pas programmée, il va falloir se quitter. Qu’il était bon de revenir dans cet îlot d’exil et de verdure.

Thomas n’a pas fini de chercher à comprendre l’histoire de la famille. _ « La Nouvelle-Zélande où ma grand-mère est née, c’est le  black-out ». Cette recherche a aussi un but thérapeutique. Il y a des zones d’ombre. Faut-il les préserver ? chercher à les lever ?

Christophe Baillat

Auteur de Vera Moore, de Dunedin à Jouy-en-Josas (L’Harmattan)

 Plus d’informations sur le blog lesamisdeveramoore

[i] [email protected]

Info Citoyen

Et pour quelle mobilité ?

Nov 21, 2017

Tout d’abord, merci à Christophe Baillat de faire vivre monSaclay.fr, qui s’était bien étiolé depuis que Stan nous veille à distance.

La  mobilité, terme à la mode, n’est pas une fin en soi. Encore faut-il savoir pourquoi on bouge, et vers quoi on va. Christophe a bien rendu la perplexité qui pouvait saisir tout un chacun lors du colloque de CentraleSupélec. A mon tour, je livre ici des élucubrations pas si fantaisistes qu’elles peuvent en avoir l’air.

Samedi dernier, il y avait deux équipes, des arbitres, et des spectateurs. Tous mobiles car la rencontre commençait tôt et finissait tard, et au gré des arrivées et des départs, c’est 350 personnes qui se sont senties concernées sur ce terrain complexe et controversé.

Une tribune spectateurs

L’engagement pour l’équipe du « mieux être » fut donné par Jacques de Givry, qui après rapide auscultation du terrain, passa à Jacqueline Lorthiois, dont la descente fut révélatrice de son talent. Bien documentées (INSEE 2013), ses « zones intenses » (espaces de réunion géographique d’un bassin d’emploi et d’un bassin de main d’œuvre) font le bonheur des habitants et des employeurs. Ce sont des idéaux à atteindre, et à préserver quand ils existent (comme pour Trappes, Saint Quentin en Yvelines ou Versailles). Nulle part, de Versailles à Orly, le tracé de la ligne 18 ne dessert les axes principaux de déplacement domicile-travail : il leur est perpendiculaire. Relier ces bassins par un tel axe de transit, c’est couvrir seulement 3% des besoins actuels. Une misère pour le présent, coûteuse, et déstabilisante pour le futur. En permettant des déplacements plus distants, au seuil de la durée tolérable, ce transit sert à concentrer les entreprises et à excentrer la population active.

Après cette longue et brillante chevauchée du « mieux être », c’est la contre-attaque de l’équipe de l’« avoir plus » : Laurent Probst « Ile de France Mobilités » vient de rentrer sur le terrain et pousse la ligne 18 sur un plateau de Saclay effectivement déstabilisé : des activités qu’on y concentre, des chercheurs et des étudiants qui n’y logent pas.

Passe en retrait au défenseur Jean-Noël Barrot : les lignes de transit aèrent l’Ile de France multipolaire et libèrent les étoiles de la couronne. Pressentons nous, à l’heure des COP21 à 23, un transport « structurant » qui promet l’arrivée de plus d’entreprises, la construction de plus de logements, bref le grand credo développement et urbanisation de la région ?

Mais Barrot sort, Jean-Pierre Orfeuil tacle et reprend la balle : le Grand Paris, c’est un projet de développement à l’ancienne, à l’évaluation socio-économique bâclée, sans concertation démocratique.

Passe à Jean-Noël Chapulut : c’est le réseau existant, puissant mais trop fragile, qui assure les dessertes indispensables.

Du banc, Frédéric Denhez, exhorte les « mieux vivre » : arrêtons d’aligner des solutions, le problème c’est l’étalement urbain, attaquons ses causes, contrôlons le foncier et l’immobilier !

Antoine Dupin intercepte pour les « avoir plus », mais met en touche : les recours contre l’utilité publique de la ligne 18 sont un carton jaune, mais pas rouge, les études et travaux continuent.

Marc Pélissier joue cette touche pendant que le RER B est souffrant, il faut le soigner et vite.

S’ensuit un récital technique entre Harm Smit et Paul Ortais sur les alternatives possibles. Gilles Dansart temporise en reprenant le thème de transport structurant et perd la balle pour Probst qui  laisse tout espérer : l’accès à l’emploi pour la main d’œuvre, des modernisations RER, des bus, des téléphériques, et le réseau Grand Paris. Aura t’il les moyens de mener à terme son action ?

Mais Probst, aux dribbles plutôt déroutants, cafouille devant la cage. Les solutions alternatives ne suffiraient pas sans le métro ? But pour la ligne 18 ?

Cédric Villani, député

Sur quelles bases démographiques, réclame le public ! On entendra que c’est sur les prévisions des maires bâtisseurs …

 

Et que dira Cédric Villani, l’arbitre ?

Oui à la ligne 18. Un métro aérien sur viaduc de Palaiseau à Saclay et souterrain après .

Incursion sur le terrain d’un supporter : Jean-François Vigier, maire de Bures-sur-Yvette, harangue le public pour tenter de le rallier sa cause : Ligne 18 ! ligne 18 ! Ligne18 …. Huées.

 

Une chose semble sûre, la décision risque bien de frustrer encore une fois les tenants du « mieux être », car l’« avoir plus » est supporté par la majorité des notables. Rien n’a changé sous le soleil, sauf peut-être la position des députés « En Marche » …arrière.

 

 

 

Info Citoyen

Assises de la mobilité : Foire aux questions, solutions alternatives.

Nov 19, 2017

Gif-Supélec- 18 nov. 2017

Si, au fond, lors de ces Assises qui auront duré plus de cinq heures – problèmes techniques et retard des intervenants (les députés Amélie de Monchalin et Cédric Villani étaient à Lyon pour l’élection de Christophe Castaner à la tête du mouvement politique La République en Marche), on avait parlé que de problèmes de couple ? Du couple emploi & main d’œuvre et du rôle que les transports peuvent jouer entre eux.

Approche par les territoires avec la ligne 18 en ligne de mire

Au cours de sa longue carrière, Jacqueline Lorthiois (urbaniste et socio-économiste) a rencontré des zones centripètes (où la population active converge), exemple : d’Antony, des Ulis, de Palaiseau, de Chilly…on converge vers Massy. A l’inverse, d’autres qui sont centrifuges (aire de diffusion d’actifs) et, enfin, des zones « miraculeuses ». « Autonomes », à la fois bassin de vie et zone d’emploi, bassin d’emploi et réservoir de main d’œuvre. Et de citer Trappes et St-Quentin-en-Yvelines. 60% des habitants travaillent sur place. Préservons les miracles. En termes de transport, dit-elle, les petits flux (tels Lonjumeau-Massy, Savigny/Orge-Massy) ne nécessitent pas d’infrastructure lourde, type future ligne 18 du Grand Paris. Concernant le plateau de Saclay, Jacqueline Lorthiois y voit une gamme étroite d’emplois spécialisés (200/12 000) pour des masses de travailleurs qui viendront tous les jours de loin. « une dissociation de territoires terrible ».

L’interroge-t-on sur la ligne 18 ? _ On voudrait structurer une ville par les transports, c’est du non-sens, une anomalie de conception.

Retour en arrière. Genèse du Grand Paris

_ Pas d’évaluation socio-économique indépendante, manque de temps des experts mandatés, accès limité aux données…on bafoue la démocratie, dit le Pr Jean-Pierre Orfeuil (Institut d’urbanisme de Paris) qui parle du projet du Grand Paris (GP) comme « un projet du monde d’avant,  un roi thaumaturge fait le bonheur des citoyens en mobilisant des moyens financiers extrêmement lourds».

En 2009, le secrétaire d’Etat Christian Blanc élabore le projet en treize mois. _ Si on le relit, rappelle Frédéric Denhez (journaliste), le GP, c’est merveilleux, on va soigner le cancer, marcher sur l’eau…et la première évaluation faite par la Sté du Grand Paris date de 2013, « cherchez l’erreur ». On a consulté sur le GP quand le projet était bouclé, c’est normal, en France, on n’évalue rien.

Point de situation ligne par ligne

_ Je le vois bien sur ma ligne, entonné sur tous les tons.

Le « la » est donné par Frédéric Denhez : le bus Noctilien est plein, les gens préfèrent s’embouteiller en écoutant de la musique plutôt que de prendre des trains en retard à cause du mauvais entretien. Le Pass Navigo dézoné n’est pas utile à grand monde. Et c’est un mauvais signal envoyé : le transport ne vaut rien.

Le RER aura bientôt quarante ans. Certaines rames ont plus de trente ans, le réseau est à bout de souffle (source : PjL du Grand Paris) avec des effets sur la santé _ selon l’OMS, il y a des problèmes de santé si l’on dépasse 1 heure de transport par jour. Pour Marc Pélissier (Pdt Association des usagers des transports d’IdF), « Il y a eu des progrès, mais de nouveau, les difficultés continuent de plus belle ». Avec 900 000 voyageurs par jour, la ligne B est la deuxième ligne la plus chargée d’Europe ; suivent les taux de panne, les colis suspects et autres sources de perturbation. Il veut un matériel avec davantage de places assises, plus d’offre en heure creuse, le soir et le week-end.

Solutions d’ingénieurs
Modes alternatifs complémentaires vs nouvelle ligne structurante

Dans cette partie, la parole est forcément aux ingénieurs. Pas de philosophie.
Paul Ortais. _ On peut proposer de « tirer une ligne » de Versailles vers Buc et le Technocentre…

Comme Brancusi réduisait la matière à son essence, il réduit un problème à son essence. Plus un sujet (transport en IdF) est complexe, plus il le ramène à une problématique simple. Remettre à plat, repartir à zéro, Paul Ortais (ingénieur, inventeur du concept de mobilité CarLina) vante les mérites de cette technique qu’il a éprouvée. _ Appliquons la méthode à Saclay. Le cahier des charges s’énonce clairement : transporter des personnes et des biens 24h /24h et pouvoir aller partout. Son système de mobilité CarLina est constitué d’un plateau pour cabines polyvalentes. Autres options (« outils d’aménagement urbain »), le téléphérique, le tram-train…solutions chiffrées, avec leur vitesse donnée et leurs avantages & inconvénients. _ Pour le téléphérique, il faut un cheminement avec peu d’intrusion dans la vie des gens…

Transport pour Saclay, oui mais lequel ?

Veuillez m’excuser de n’avoir pas encore dit que nous étions depuis le début (14h le 18 novembre) à un grand rassemblement hétérogène dans le grand amphi « Janet » de Supélec : associations, urbanistes, économistes, élus, opérateurs, usagers et entreprises des transports… pour questionner les enjeux de la mobilité sur le plateau de Saclay et les vallées.

Laurent Probst (IdF Mobilités, anciennement STIF) a entendu ces solutions alternatives, mais selon lui, même s’il travaille à améliorer l’offre de bus pour arriver sur le plateau de Saclay (actuellement, il n’y a que la ligne 91.06, qui « explose »), _ Ça ne suffira pas, on ne peut pas faire sans métro, ça ne passe pas.

Les modes alternatifs complémentaires évoqués ne pourraient pas remplacer, à certains endroits, les infrastructures structurantes, si ?

                                                                                     Christophe Baillat

Vallée de la Bièvre

L’odeur qui s’est répandue dans la vallée, quelle en est l’origine ?

Nov 5, 2017
Véronique Lévy-Scheimann, 2023

Un soir*à HEC,

Deux étudiantes tiennent

Autour d’une table

Une sorte de conseil de cuisine.

Pour faire les plus belles hallot de l’année

Elles ont aligné tous les ingrédients sur la table :

Farine, eau, levure, huile, sucre et œufs

Chacun d’eux placé entre la recette et l’horloge.

Jamais on n’avait vu deux filles se mettre dans un état pareil

Attendraient-elles leur fiancé pour une permission

Elles consulteraient moins souvent le calendrier.

Le calendrier hébraïque des marées

Un petit livre qu’elles feraient mieux de laisser ouvert

Plutôt que de le manipuler sans arrêt comme elles le font

A une cadence de plus en plus rapide

Au fur et à mesure que l’heure se rapproche.

Seul, sous la table et dans le noir,

Le chandelier s’impatiente, lui aussi.

Avec tout leur cœur

Les étudiantes se préparent à accueillir le Chabbat**

Leurs yeux vont du petit livre vert à l’horloge

Et de l’horloge au petit livre vert.

Le tableau des entrées et des sorties

Indique pour chaque Chabbat

L’heure de la marée divine montante

Et l’heure de son reflux.

Aussi fixent-elles le cadran de l’horloge

Elles ne voudraient sous aucun prétexte rater Celui qui va bientôt entrer

Nul n’ouvrirait au facteur _ même s’il portait un recommandé _

Même s’il était le messager de Dieu

Elles le feraient décamper.

Ce jour est le « saint Chabbat » mondial

Qui n’arrive qu’une fois l’an.

_ Les bougies ! crient-elles, allumons les bougies !

Le moment tant attendu est enfin arrivé.

Chacune plonge sous la table tête la première

pour s’emparer du chandelier.

&

Alors que l’école est sur un plateau

A soixante-dix mètres

Peut-être cent mètres

Au-dessus de la vallée

On raconte qu’autrefois

HEC fut inondée.

En ce 12 novembre

En contrebas du plateau

Perdue dans le brouillard

La Bièvre se réveille

Ragaillardie par les pluies.

Aux abords de l’INRA

Sur la berge

Un cavalier tiré à quatre épingles

Attend l’ouverture du centre équestre de Vilvert.

Il voit l’herbe disparaître

Sous l’épais manteau des feuilles mortes.

&

Il fait six degrés

L’air transporte merveilleusement

Un mélange d’olives, d’épices et d’oignons frits.

&

_ Quelle est l’odeur qui domine ?

Se demandent en même temps

Le cavalier et l’étudiante qui photographie les hallot

tout juste sorties du four.

&

Un moment de pur silence.

Un reflet porté par la flamme des bougies

Sur la croûte badigeonnée avec un jaune d’œuf.

La cuisinière en chef, sans réfléchir:

_ Une odeur de Gan Eden.

&

L’odeur du Paradis descendue dans la vallée

Cette commune, c’est une bénédiction.

Christophe Baillat

* Soir du 11 au 12 novembre 2016

** Le Chabbat ou Shabbat est le jour de repos assigné au septième jour de la semaine juive, le samedi, qui commence dès la tombée de la nuit du vendredi.

 

Art

Marcel Arland. N’oublions pas que ce grand écrivain a été professeur au Montcel.

Oct 1, 2017

Ce n’est pas gagné d’avance. Reprenons au début, il est 20h30 à la Médiathèque de Toussus-le-Noble. Nous sommes avec les fidèles qui font confiance à la programmation de Maria du Souich.

_ Ce soir, nous découvrirons des lieux saints de l’écriture. Grâce à quelques complicités, nous pénétrerons dans l’enceinte de son bureau à la nrf et grâce à celles de ses gardiens, nous irons – ce sera un privilège d’y être reçus – à Brinville (photo). Qui sait, peut-être surprendrons-nous le maître de maison en train de lire après le dîner. N’a-t-il pas sur sa table dix ou douze livres ? N’est-il pas obligé de lire une partie de la nuit pour choisir les romans dont il parlera ?

Tout Marcel Arland en trois lettres, ce serait presque possible avec ABC : Amance, Brinville et Corona (sa bonne machine à écrire), à condition d’en ajouter aussitôt trois autres : NRF.

Abécédaire. Pour la lettre A, à part l’Amance, qui a bercé son enfance, je ne vois que cette rivière pour mériter la première place. Saluons-la, nous aussi, l’Amance, de loin mais le cœur y est. Nous voilà en relation avec la Haute-Marne par l’esprit. Pour le B, Banlieue le dispute à Brinville. Qui pour lire le texte onirique qui illustre la lettre B, prendre place dans un train, s’acagnarder sur une banquette, faire soudain apparaître Marie Laurencin entre deux clochards ? Assis ou debout, selon le personnage à qui il prête sa voix, Jean-Yves Saez, fondateur du collectif Passeurs de Rimes, est l’invité–surprise de cette soirée du 29 septembre.

21h, certains n’ont encore rien mangé. Qu’à cela ne tienne, un sandwich, un verre d’eau. Là-dessus, les textes, la lampe électrique (une projection de diapos plonge la salle dans l’obscurité), reprenons. Direction Paris, la nrf et celui que le Figaro littéraire[i] a qualifié de « découvreur », Marcel Arland. 21h30, s’il ne partait pas en vacances, il avait le cafard. Au Rondon[ii], la maison de repos des auteurs. De là à Port-Cros. Découvrons un tout autre Arland, côtoyant Gide ou Paulhan. Son côté gamin dont sa physionomie est imprégnée trouve ici, au-dessus des vagues, un terrain d’application à sa mesure. Pour le L, Langres ou Lecture ? Est-ce que Marcel Arland a choisi ? 22h _ Merci à la ville de Toussus-le-Noble et à Maria du Souich, qui pour les besoins de la bibliothèque lit peut-être autant que Marcel Arland. _ Merci aux signataires de la lettre qui suggère au Montcel (quand il réouvrira) d’honorer la mémoire de Marcel Arland au Montcel où il fut professeur et heureux parmi ses garçons. Tout particulièrement Christian Bouda, proviseur de lycée et fils des gardiens de M. et Mme Arland à Brinville. Sans oublier ceux qui sont au départ de cette initiative : Claude Cailleau (fondateur de la Revue Les Cahiers de la rue Ventura), Michel Crépu (directeur de la NRF), Yvon Houssais (professeur à l’Université de Franche-Comté, Langue et littératures françaises), Rémi Soulié (modérateur des colloques Littérature en Lagast[iii]), Michel Thénard (journaliste en Haute-Marne qui partage avec Marcel Arland une parenté d’Amance[iv]). Ils ont été rejoints depuis par : Jean-Pierre Alix (membre du Groupe de Recherches Historiques de Jouy-en-Josas), Annette Cossonnet (Présidente du Syndicat d’Initiative intercommunal  Jouy & Les Loges-en-Josas), … Le public présent à Toussus a été particulièrement réceptif à cette démarche.

Christophe Baillat

[i] 1er décembre 1951. Article de Maurice Chapelan sur les coulisses du Prix Fémina.

[ii] à Olivet, près d’Orléans. Corinne Fourquier, qui accueille pour une ou plusieurs nuits en chambre d’hôte (Achacunsapose) a bien voulu aller photographier Le Rondon.

[iii] dont le dernier, le 15 juillet 2017, fut consacré aux paysages dans l’œuvre de Marcel Arland.

[iv] C.f le site chemindeleau.com

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