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Mille Feuilles

Info Citoyen

Faut-il être grand ?

Juin 22, 2013

Opinion d’un saclaysien

Un sujet d’actualité, je pense : faut -il être grand  ?

Quand je passe dans nos rues, que je vois les herbes qui poussent, éclatent le macadam des trottoirs ou des chaussées et les endommagent gravement, que je vois les objets tombés de nos poubelles quand ceux qui les vident les font tomber et n’ont pas le temps de les ramasser… objets qui restent alors des semaines, parfois des mois dans le caniveau, je m’interroge… Bien sur, chacun pourrait arracher ces herbes… Bien sûr chacun pourrait ramasser ces détritus… Mais apparemment, si certains le font, tous ne le font pas. Peut-on en blâmer ceux-là ? Pas plus qu’on ne doit en féliciter ceux-ci !  Les uns font ce qu’ils pensent être leur devoir, les autres attendent ce qu’ils pensent être leur droit… vaste débat ! Mais une chose qui me hante, c’est que lorsque j’étais enfant, pas très loin d’ici, à Melun, je voyais passer dans nos rues, un gars poussant une sorte de carriole, grosse brouette plus large que longue, dans laquelle il mettait le produit de son balayage, de ses arrachages… Il taillait les tilleuls des rues à grands coups d’une sorte de faucille montée au bout d’une perche. Il façonnait des balais avec les brindilles ainsi récoltées et s’en servait pour nettoyer les caniveaux… Toutr l’année ils étaient là, ramassant les feuilles tombées d’automne, faisant toute l’année les tâches propres à chaque saison.

Bref, il y avait chez moi des cantonniers ! De ces hypothétiques travailleurs dont on disait que la sueur était le produit le plus rare de la planète… Que sont-ils devenus ? Aujourd’hui, on voit deux ou trois fois l’an passer un camion avec ses grandes brosses rotatives circulaires et son gigantesque aspirateur… Nos rues sont alors pimpantes quelques jours… sauf autour des voitures « ventouses » et autres  obstacles à son passage. Le reste de l’année, c’est … en l’état, et on s’en fait une raison.

Pourtant, dans le petit village où vivent certains membres de ma famille, un village de l’Hérault qui compte une grosse soixantaine d’habitants permanents et sans doute autant de saisonniers, la municipalité emploie à plein temps DEUX personnes qui font ce genre de travail. Quand un trou apparaît dans un mur de soutènement ils le réparent, dans un trottoir, ils le rebouchent, dans la chaussée, ils appellent l’entité en charge à la DDE… ils désherbent, ils nettoient, ils entretiennent. Et la commune ne peut que se féliciter d’offrir, malgré ses maigres moyens, ces deux emplois permanents. Bien entendu, les deux cas de ce village de l’Hérault et d’ici ne sont pas comparables. Nous ne sommes pas en pays montagnard, nous n’avons pas tous ces chemins vicinaux avec tous ces murs à entretenir… Mais le travail du cantonnier est bel et bien là et, de nos jours, le moindre emploi créé ou même seulement maintenu est une victoire sur l’adversité. Alors, sincèrement, je me pose la question… Combien coûte un contrat pour faire passer deux fois l’an le camion balayeur et parfois une équipe de désherbeurs ??? comparé à une paire d’emploi pérennisés, donnant une propreté au jour le jour, une vigilance sur l’état des investissements, un élément de sécurité supplémentaire pour les gens et les biens…et la dignité d’avoir un travail à quelques personnes de plus !

Oui, je me pose la question : faut-il être grand pour envisager de revenir aux bons vieux cantonniers à la précieuse sueur de l’ancien temps ???

Environnement, Info Citoyen, Plateau de Saclay

Cultivez sans préparation des sols : c’est possible !

Déc 18, 2011
saclay Agriculture Durable

Agriculture Durable

quelle horreur ! voilà un grand carré d’herbe à vache et je me propose de le mettre en culture. On est en décembre et si je veux y mettre des patates au printemps prochain, je vais devoir relever mes manches… J’en ai déjà des douleurs dans le dos ! Me voilà donc bêche à la main, et je plante, et je tire et je soulève, et je m’arc-boute, arrache la grosse motte de terre avec les racines… Bien entendu pas moyen de retirer la terre d’entre ces fichues racines… C’est froid, j’ai mal aux mains et avec un rendement d’un mètre carré à l’heure, me voilà vite découragé…

Le cauchemar finit par m’éveiller et là, je reprends un peu connaissance ! Ouf, c’était juste un mauvais rêve : j’ai eu chaud, je peux me rendormir sur mes deux oreilles. Pendant ce temps, ma terre se prépare toute seule, et c’est bien agréable à penser.

Comment cela est-il possible ? Bien simplement : il faut laisser dame nature faire son travail, qu’elle fait bien mieux que nous. Si vous allez en forêt et que vous grattez une épaisse couche de feuilles mortes, dessous, trouverez vous de l’herbe à vache ? de la terre dure et compacte ? Peu probablement ! Vous trouverez sans doute une terre meuble, légèrement pulvérulente, fleurant bon l’humus et habitée par un quantité inouïe de microscopiques bestioles -et de plus grosses. Acariens, insectes, mille pattes, vers de terre, sans compter des tas de micro champignons. Et tout cela constitue un sol au sens propre du terme.

Ainsi, si vous recouvrez votre herbe à vache d’une épaisse couche végétale, foin, paille, feuilles mortes, qu’on appellera paillage (ou mulch pour les adeptes de l’anglais), suffisamment épaisse pour couper toute lumière, l’obscurité va commencer par étouffer les plantes chlorophylliennes. Exit l’herbe à vaches ! Et à moindre titre, les orties, les rumex et autres adventices dont on se passerait facilement au jardin. Puis la microfaune va se mettre au travail. Elle découpe l’herbe tuée et ses racines en micro morceaux que les vers de terre se font un régal de faire disparaître ! Après 5 à 6 mois, il restera une terre bien meuble et pulvérulente sur une bonne vingtaine de centimètres, prête à être ensemencée. L’idéal aurait été de pailler en septembre octobre, mais il est encore temps. Au pire, il faudra aider un peu pour planter en avril mai !

Pour planter, pas besoin de dépailler… Surtout pas ! Vous écarterez un peu votre paillage et mettrez en place tubercules ou jeunes plants. Le paillage sera ensuite remis en place en laissant une trémie autour des plants pour les laisser s’épanouir ou juste sortir de terre. Le paillage va alors capter la rosée du matin et assurer l’arrosage. En cas de pluie, il la répartit et la conserve plus longtemps près de la surface. Comme il reste opaque, il continue à empêcher la pousse des « mauvaises herbes » (qui, rappelons-le sont toutes les plantes dont on ne connait pas encore les vertus !). Vous alternerez les plantes au fil de la saison et privilégierez la variété aux « planches » monoespèces qui favorisent les maladies et les attaques de parasites et insectes dévastateurs. Bien entendu, vous mettrez ici ou là quelques jolies fleurs qui attireront les abeilles pour polliniser vos plantes à fruits.

En fin de saison, il suffira de compléter le paillage avant l’hiver et de recommencer. De temps en temps, on peut bêcher et enfouir le vieux paillage pour en mettre un tout à fait nouveau mais ce n’est pas absolument nécessaire ! Par contre, on peut le retirer, épandre une couche de compost puis remettre le paillage en place : la faune du sol fera là encore le boulot d’enfouissement et elle le fera bien mieux que nous…

Paresseux ? oui, un peu, j’avoue, surtout pour ce qui est de retourner la terre comme le brave Martin de Brassens ! Mais le jeu en vaut la chandelle.

Alors pour la saison prochaine, jardiniers, à vos bêches : mettez les au salon et regardez les pendant tout l’hiver !!!

 

 

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