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Lu dans la Tribune : Le très haut débit, une impérieuse nécessité

Juin 8, 2010
Si vous avez visité Séoul au cours des dix dernières années, vous avez peut-être pu vous apercevoir que le haut débit n’est pas un leurre.
La Corée du Sud en a fait un des fers de lance du développement de son économie. Et le visiteur peut surfer confortablement sur du 50 Mo à 100 Mo en fixe ou du 10 Mo en mobilité (Wibro, une forme de Wimax).
Quelle est la situation en France ? Elle est fortement contrastée. Qu’en on juge : sur le plateau de Saclay, premier pôle scientifique et technologique français, situé au sud de Paris, les ingénieurs qui travaillent dans des entreprises performantes de l’endroit disposent d’une connexion de 2 Mo ou 3 Mo sur leur lieu de travail. Dès qu’ils rentrent à leur domicile, pour peu que celui-ci ne soit pas bien desservi, ils rament à moins de 512 Ko. Pourtant, ces 512 Ko avaient été désignés comme « haut débit » dans un plan antérieur du gouvernement. C’était il y a seulement deux ans…
Entre-temps, la consommation et les usages d’Internet ont changé. Une connexion DSL fournit 1 Mo à 10 Mo. Or, dans un foyer type, le télétravail va consommer 1 Mo à 20 Mo ; l’échange de contenus 10 Mo à 50 Mo ; les communications de type Skype avec vidéo, 1 Mo à 5 Mo ; l’enseignement à distance, 1 Mo à 5 Mo ; et la télévision, 4 Mo à 8 Mo. Faites le compte, il manque quelques dizaines de mégaoctets.
Un tel constat a été fait lors du Forum des décideurs, organisé le 20 mai 2010 par PPP Agency et « La Tribune ». Tous les participants se sont accordés pour signifier l’importance du haut débit pour le développement économique de la nation. Et les solutions passent obligatoirement par une action publique d’envergure.
« J’ai proposé au Premier ministre qu’une partie du grand emprunt soit consacrée au déploiement de la fibre optique dans les territoires non rentables (pour les opérateurs), c’est-à-dire la quasi-totalité des territoires ruraux », indique Michel Mercier, ministre de l’Espace rural et de l’Aménagement du territoire. La somme imaginée est de 2 milliards d’euros. Un bon début, certes, mais il faudra faire plus et utiliser des technologies complémentaires : nouveau satellite ou Wimax pour les zones rurales et fibre dans les zones denses (1 et 2, déterminées par l’Arcep).
Tandis que les collectivités locales devront imaginer les moyens ad hoc. Pour autant, cette étape indispensable vers la société numérique n’est pas infranchissable. On a bien installé le téléphone filaire partout en France. Et on a bien électrifié les villes et les campagnes. « Il existe toujours des syndicats d’électrification pour améliorer l’existant, remarque Michel Mercier. Et le très haut débit de 2020 ne sera probablement pas le très haut débit d’aujourd’hui. » Enfin une note d’optimisme !
P. B.
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1 Comment

  • Reply GALLAS Claude Juin 9, 2010 at 9 juin 2010 09:47

    Maintenant qu’il n’y a plus de service public des télécoms, personne n’acceptera de payer pour des villages « ruraux » comme le Val d’Albian. Ce d’autant qu’une connexion à très bas débit se paie aussi chère qu’une connexion avec télé et haut débit!

  • Répondre à GALLAS Claude

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