Sécheresse : Les pigeons de Paris se jettent sur les récoltes du plateau de Saclay

 

Les pigeons de la capitale, assoiffés par la sécheresse, dévastent les champs de luzerne du plateau de Saclay. Cette plante dont les racines puissent l’eau à plus de 20m sous terre est une précieuse source d’eau pour ces oiseaux. Malheureusement, explique Emmanuel Vandame céréalier à Villiers-le-Bâcle, « ce fourrage était destiné aux vaches de la Ferme de Viltain ».

« La sécheresse va tous nous impacter, » dit-il lors d’une interview téléphonique lundi 30 mai. « Le maïs ne pousse plus depuis 10 jours et s’il ne pleut pas d’ici un mois la récolte sera fichue.  Nous avons des féveroles (céréale principalement destinées à l’élevage) qui sont en train de mourir sur pied. Il y a une attaque colossale de pucerons qui pompent les plantes et d’un rendement initial de 6 tonnes hectares je ne suis pas certain d’avoir 2 tonnes hectare ».

De mémoire de Vandame, père et fils, on n’a jamais vu une telle sécheresse.

M. Vandame explique qu’après « deux mois sans pluie, il y a des dégâts dans les champs, mais il y en a peu. C’est-à-dire que notre récolte n’est pas fichue. Elle est amputée d’une partie. Ce grâce à l’incroyable richesse géologique du plateau où une couche d’argile verte complètement imperméable est recouverte par 4 mètres de terre arable (limon). Toute l’eau qui tombe sur le plateau reste donc prisonnière de cette terre qui forme une véritable éponge. Ainsi quand il ne pleut pas les racines vont puiser dans ce sous-sol très riche en eau ».

Emmanuel Vamdane, qui est aussi derrière la plus grande Association pour le Maintien d’une Agriculture Paysanne (AMAP) d’Ile de France, se bat pour protéger les terres du plateau. Voir les villes de Saclay et de Tousus le Noble construire des pavillons sur une terre aussi riche située aux portesde Paris le rend furieux. « Il serait peut être temps de densifier les habitations, » dit-il.

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